LE TEMPS PARTIEL a gagné du terrain à l’officine ces dernières années. Plus de trois pharmacies sur quatre y ont recours aujourd’hui, selon une enquête du cabinet d’études Ithaque*. Cela peut concerner un seul ou plusieurs salariés (pour 60 % des officines). Le phénomène est plus marqué dans les entreprises de grande taille et concerne davantage les pharmacies rurales. Mais comment expliquer l’intérêt pour ce type de contrat ? Les titulaires estiment qu’il est adapté à leurs contraintes, tant en terme de coût salarial que d’organisation du travail. Les salariés des officines sont plus partagés sur la question. Plus de 35 % d’entre eux sont employés à temps partiel. Le profil type est celui d’une femme en couple avec des enfants. L’âge varie de 35 à 50 ans, dans la moitié des cas. Les pharmaciens, qui sont plus souvent que les autres à temps partiel, représentent le quart des effectifs. « Les petites officines n’ont pas les moyens de les embaucher à temps plein. Ils sont là pour remplacer le titulaire en son absence », commente Philippe Debruyne, consultant au cabinet Ithaque. Pour leur part, les préparateurs représentent la moitié des effectifs à temps partiel. Les deux tiers se disent satisfaits de cette situation. « Nombre d’entre eux l’ont même demandé, dans un second temps, après leur embauche », précise le consultant. Près de 80 % des préparateurs travaillent plus de trois jours par semaine. C’est le cas pour seulement 58 % des pharmaciens, qui ont un temps de travail moindre. Quant aux salariés non qualifiés, ils sont tous à temps partiel, sans en avoir vraiment le choix. Au total, la moitié des salariés travaillant deux à trois jours par semaine voudraient tout de même pouvoir faire plus d’heures.
Quitter la branche.
Un autre volet de l’étude Ithaque porte sur la mobilité des officinaux, en lien avec leurs aspirations. Huit officines sur dix ont connu des mouvements de personnel au cours des cinq dernières années. « Cette proportion croît avec l’effectif salarié. Et, sans que l’on puisse vraiment l’expliquer, elle dépend aussi de l’amplitude d’ouverture de l’officine », souligne Philippe Debruyne. Globalement, ce turn-over n’affecte pas la stabilité des équipes. Plus de la moitié des officines indiquent qu’elles n’ont pas eu de mal pour recruter à nouveau. Le changement d’officine séduit au premier plan les pharmaciens et les salariés à temps complet. Quant aux préparateurs, ils sont plus facilement augmentés, mais s’estiment moins bien lotis sur la question des formations. Lorsque pharmaciens et préparateurs quittent une officine, c’est en général pour en intégrer une autre. Mais plus de 12 % des départs de la pharmacie se font vers le secteur sanitaire et social. Peut-être pour ne pas se lasser, environ 10 % des pharmaciens et préparateurs sont multi-employeurs. Au final, la moitié des salariés n’envisagent pas de changer de pharmacie. Seulement 17 % le souhaitent tandis que 12 % veulent quitter leur branche professionnelle. C’est surtout le cas pour les préparateurs, notamment vers l’industrie ou le milieu hospitalier.
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