L’écorce du quinquina, analysée en 1820 par les pharmaciens français, Pierre-Joseph Pelletier (1788-1842) et Jean Bien-Aimé Caventou (1795-1887), livra deux alcaloïdes (on apprit par la suite qu’elle en contenait bien d’autres !) : la cinchonine et la quinine qui, puissamment fébrifuge, devint un médicament essentiel au XIXe siècle - avec la morphine.
Leur technique permit de comparer la qualité des divers quinquinas. Il fallut toutefois attendre 1865 pour qu’un commerçant anglais, Charles Ledger (1818-1905), obtienne d’un indien bolivien, Manuel Incra Mamani, quelques kilos de graines du meilleur : Cinchona calisaya. L’indien fut mis à mort par ses proches pour avoir trahi leur secret. Quant aux graines, elles constituèrent la base des plantations hollandaises de Java, source de quinine jusqu’à leur destruction par l’armée nippone pendant la Seconde guerre mondiale. Les antipaludiques de synthèse, notamment la chloroquine, prirent alors la relève et ouvrirent une autre histoire.
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