AU CŒUR du Gers, dans le musée de Lectoure, une officine du XIXe siècle attend le visiteur… et les pharmaciens susceptibles d’apporter des informations sur ses collections dont les inventaires ont été perdus.
« C’est un pharmacien d’Astaffort (Lot-et-Garonne) qui a déposé ici, au début du XXe siècle, le mobilier et les matériels d’un de ses prédécesseurs dont il ne voulait plus dans son officine », explique Josy Dauvejat, guide du musée de la pharmacie de Lectoure (Gers). Cette donation, augmentée de nombreux apports ultérieurs, constitue une intéressante approche de ce que furent les pharmacies du XIXe siècle. L’officine ainsi reconstituée est d’ailleurs parfois comparée à celle du pharmacien Homais, le funeste apothicaire de Madame Bovary. On y trouve, en effet, un bel ensemble d’étagères et bocaux, dont certains encore garnis de plantes séchées, derrière un comptoir en demi-lune. Autour de cette pièce maîtresse, de nombreux matériels : impressionnants mortiers de bronze, ustensiles de distillation, de fumigation, presse à jus de viande, pilulier, machine à suppositoires, bassin pour bains de siège…
« Malheureusement, l’inventaire et les documents afférant à ces objets ont disparu, souligne Michel Hue, conservateur départemental du patrimoine et des musées. Aucun des éléments ici présents n’a donc pu être daté précisément. Manifestement il y a, par exemple, différentes générations de pots ; il faudrait qu’un chercheur ou un professionnel s’y intéresse. Aussi, j’encourage les pharmaciens qui sont déjà nombreux à visiter ce musée, à nous renseigner sur les éléments de nos collections ; tant sur leur histoire que sur leur usage. » L’appel est donc lancé aux bonnes volontés et aux passionnés d’histoire de la pharmacie.
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