Alpinia zerumbet est originaire d’Asie du Sud.
Cette jolie plante herbacée vivace atteignant les deux à trois mètres de haut est ornementale et médicinale dans les régions tropicales des Caraïbes et d’Amérique du Sud. À partir des rhizomes bulbeux souterrains apparaissent des tiges portant des feuilles étroites et allongées vert foncé luisantes et des grappes de superbes fleurs parfumées, terminales, retombantes à la corolle blanc rosé nervurées de jaune orangé vif à l’intérieur.
En créole, on la nomme A-tous-maux ou gingembre coquille. La fleur et les feuilles sont prises en infusion contre la grippe aux Antilles et en Guyane. Dans d’autres régions tropicales, elles sont également prises en décoction dans les troubles digestifs, la fièvre et les maux de dents. Le rhizome est conseillé en décoction dans les ulcères gastriques, contre la fièvre et pour stimuler la diurèse.
La feuille renferme une huile essentielle avec du 1,8 cinéole, du terpinéol-4 ol, du camphre, des acides phénoliques et des kavalactones. Le rhizome renferme également des kavalactones, (que l’on trouve également dans le kava kava, Piper methisticum, une plante anxiolytique), une huile essentielle riche en zérumbone et des diterpènes labdaniques.
Un usage traditionnel confirmé par la clinique
Les extraits aqueux et hydroalcoolique de rhizome sont antipyrétiques chez le rat en hyperthermie suite à l’administration de levure de bière et anti-inflammatoires chez le rat dans l’œdème induit par la carragénine ou la formaline. L’huile essentielle de feuille a un effet antalgique impliquant les récepteurs opiacés, sédatif dans des tests comportementaux et inducteur du sommeil chez la souris. L’huile essentielle du rhizome a montré une action antispasmodique sur l’intestin isolé en inhibant les contractions induites par l’histamine ou le chlorure de baryum. L’huile essentielle de feuille et le terpineol-4 ol ralentissent le rythme cardiaque et baissent la tension chez le rat hypertendu par une action vasodilatatrice.
La plupart des indications thérapeutiques traditionnelles ont été confirmées par des études précliniques montrant une fois de plus la pertinence des savoirs thérapeutiques traditionnels.
La distillation des feuilles ou des fleurs fournit une huile essentielle dont la composition varie selon les auteurs.
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Éditions Ouest France, 239 p.
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