L’hydrocotyle ou Centella asiatica (apiacées) est une petite plante herbacée vivace commune dans les régions tropicales. Ses petites feuilles rondes en forme de cœur sont portées par un long pédoncule issu d’un rhizome rampant. Elle porte de petites ombelles de fleurs blanchâtres.
L’hydrocotyle est bien connu des médecines savantes asiatiques : la médecine ayurvédique la recommande dans le traitement des maladies de peau, de la lèpre et des ulcères en rapport avec un état de stress, elle est indiquée également dans la crise d’hystérie. En médecine chinoise, elle est recommandée dans l’eczéma, le stress et l’ulcère. Mais c’est l’usage du suc de plante fraîche dans le traitement des cicatrices de la lèpre qui a retenu l’attention de Pierre Boiteau, ethnobotaniste à Madagascar. La plante fut étudiée à l’Institut Malgache de Recherche Appliquée sous la direction des Professeurs Ratsimananga à Tananarive et les principes actifs du suc de la plante ont été identifiés. Ces travaux ont conduit à la mise sur le marché de la pommade Madécassol.
Des effets cicatrisants
Ceux-ci sont des dérivés triterpéniques, comme l’asiaticoside et le madécassoside, dont les teneurs dans la feuille sont au minimum de 6 %. On trouve également de l’acide ursolique, des flavonoïdes et des stérols.
Les extraits ont montré des effets cicatrisants chez le rat et l’asiaticoside stimule la production de collagène et de mucopolysaccharides dans des fibroblastes humains en culture in vitro. L’acide ursolique renforce l’élasticité de la peau. Les effets cicatrisants ont été démontrés en clinique sur des plaies profondes de la voûte plantaire.
Ces effets s’accompagnent d’une action veinotonique en augmentant l’élasticité et la tonicité des veines.
Les extraits ont montré une action sédative en augmentant les teneurs en Gaba.
L’hydrocotyle est donc une excellente plante cicatrisante indiquée en usage externe. Les indications traditionnelles largement mentionnées dans les pharmacopées ayurvédique et chinoise ont été validées par des études scientifiques. La voie orale est déconseillée.
Du bon usage des plantes qui soignent (2019) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p www.ethnopharmacologia.org
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