La vigne (Vitis vinifera L., Vitacées) est un arbuste cultivé, originaire des zones tempérées de l'ancien monde, formé d'un cep (tronc) duquel émerge au printemps des tiges (les sarments) munis de vrilles qui s'accrochent à un support. Les feuilles sont caduques, alternes, divisées en cinq lobes et dentées. Les minuscules petites fleurs verdâtres et régulières donneront des baies sphériques disposées en grappe. Les plants cultivés taillés atteignent 1 à 2 mètres de haut et les racines s'enfoncent dans le sol de 2 à 2,5 m mais peuvent atteindre 15 m. De nombreux cépages (cabernet, merlot, sauvignon...) produisent des raisins comestibles dont certains seront fermentés pour l'obtention du vin.
La vigne rouge est un cépage dit des teinturiers dont les feuilles se colorent en rouge vif à l'automne et sont médicinales.
La culture de la vigne et la transformation du raisin en vin seraient apparues pour la première fois en Géorgie il y a 8000 ans ; elles se sont ensuite développées en Grèce, puis en Egypte, au Moyen Orient et en Europe.
Céphalées, hémorragie, diarrhée...
Au 1er siècle en médecine grecque, Dioscoride recommandait les feuilles contre les maux de tête. Au XIXe siècle, la poudre de feuille était appliquée pour stopper les hémorragies nasales et utérines et les feuilles étaient recommandées en infusion contre les diarrhées, la dysenterie et les hémorragies passives. D'après Leclerc au XXe siècle, les feuilles et les vrilles sont diurétiques et veinotoniques et par conséquent indiquées dans la couperose et les varices. En médecine populaire, on soigne les engelures en prenant des bains d'infusion de feuilles.
Les feuilles rouges renferment des anthocyanosides (glucosides du cyanidol et du péonidol), des polyphénols représentés par des acides phénols (acide chlorogénique, acide monocaféyltartrique), des flavonoïdes (glucosides du quercétol, kaempférol, myricétol) et des tanins condensés (proanthocyanidols).
... mais surtout l'insuffisance veineuse chronique
L'effet veinotonique a été évalué dans une étude clinique qui montre une amélioration des symptômes de l'insuffisance veineuse chronique : la fatigue des jambes, la sensation de douleur et le volume des jambes. Une étude clinique randomisée en double aveugle a montré une réduction de l'oedème et une amélioration des symptômes chez des patients souffrant d'une insuffisance veineuse chronique après six semaines de traitement.
Les anthocyanosides de la vigne rouge protègent les vaisseaux et augmentent la résistance capillaire démontrée dans des tests in vitro en inhibant l'activité des enzymes impliqués dans la dégradation des tissus comme la collagénase et l'élastase. Ils diminuent également la perméabilité des capillaires en réduisant la vasodilatation par inhibition de la tripsine et de la chymotripsine. Les proanthocyanidols montrent une activité antiradicaux libres.
Un extrait hydroalcoolique a un effet hépatoprotecteur vis-à-vis d'une intoxication chez le rat.
La feuille de vigne rouge en infusion ou en extrait concentré est particulièrement indiquée dans les insuffisances veineuses avec trois actions convergentes : veinotonique par augmentation de la résistance, la réduction de la perméabilité des capillaires et antiradicaux libres. Les indications thérapeutiques traditionnelles sont confirmées par les études cliniques.
Du bon usage des plantes qui soignent (2022) Fleurentin J., Editions Ouest France, 414 p, www.ethnopharmacologia.org
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