L’olivier (Olea europaea) est probablement originaire d’un arbuste qui a été largement amélioré par les techniques culturales depuis cinq millénaires.
C’est un arbre emblématique du bassin méditerranéen atteignant les 15 m de haut et doté d’une grande longévité, plus de mille ans pour certains. Il porte des feuilles étroites et allongées vert brillant sur la face supérieure et blanchâtre sur l’autre face. De petites fleurs blanches donneront des olives, une drupe charnue contenant un noyau.
L’olivier, dont le rameau est un symbole de la paix, est vénéré par tous les peuples des civilisations méditerranéennes, les Égyptiens, les Hébreux, les Grecs, les Romains et les Arabes. L’huile d’olive obtenue à partir du fruit est alimentaire et cosmétique et servait de combustible pour les lampes à huile. La feuille, médicinale, était indiquée en médecine grecque (Dioscoride, Ier siècle) et en médecine arabo-persane (Avicenne, Xe siècle) pour traiter les dents cariées. Au XIXe siècle, Cazin recommande la feuille et l’écorce comme fébrifuge. Mais au siècle suivant, Fournier rapporte les effets diurétique et hypotenseur observés chez le patient hypertendu.
La feuille contient des séco-iridoïdes, comme l’oleuropéine dont la teneur minimale doit être de 5 % (pharmacopée européenne), le ligstoside, des flavonoïdes (lutéoline, apigénine), des acides phénols (acide chlorogénique) et des chalcones (olivine). L’huile d’olive obtenue par pression des olives est riche en acide oléique (oméga-9, 53-85 %), acide palmitique (7-20 %) et acide linoléique (oméga-6, 3,5-21 %).
Une anti- antihypertensive et diurétique
Des extraits administrés chez des rats hypertendus montrent une activité anti-hypertensive ; après hydrolyse, les séco-iridoïdes et l’oleuropéine inhibent l’enzyme de conversion de l’angiotensine qui est impliquée dans l’hypertension au niveau vasculaire. Les extraits sont également diurétiques chez le rat. Quatre études cliniques confirment une action antihypertensive et diurétique.
Les extraits diminuent également le taux du cholestérol total, du mauvais cholestérol (LDL) et des triglycérides. Des actions anti-inflammatoire, anti-oxydante et hypoglycémiante ont également été mises en évidence in vivo, de même qu’antibactérienne et antivirale in vitro.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p
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