La passiflore (Passiflora incarnata), originaire du Brésil et du sud des États-Unis, est une liane grimpante munie de vrilles, qui porte de grandes fleurs solitaires. L’architecture de ces fleurs est superbe avec sa corolle blanche entourée de longs filaments violets et ses grandes étamines aux anthères orange. Ses fruits sont des baies ovoïdes. Les conquérants espagnols qui découvrirent cette fleur aux fruits comestibles (Passiflora caerulea) l’appelèrent fleur de la passion car ils y décelèrent les instruments de la passion du Christ : une couronne d’épines formée par les filaments de la corolle, les stigmates disposés en croix, les étamines en forme de marteau, les fouets représentés par les vrilles et les feuilles en forme de lance à 3 pointes. La plante sauvage n’est pas menacée par des cueillettes excessives car elle est largement cultivée et abondante dans son biotope.
La passiflore est bien connue des Indiens d’Amazonie qui la prennent pour soulager le stress. Dès le XIXe siècle, elle est conseillée par les médecins américains dans les insomnies. En France, elle fut prescrite contre les angoisses aux soldats de la 1re guerre mondiale. Leclerc (XXe siècle) observa également de bons résultats dans les troubles nerveux et l’insomnie.
Des propriétés sédatives et anxiolytiques
Les parties aériennes renfermant des fleurs ou des fruits contiennent des flavonoïdes (minimum 1,5 % ; isovitexine, isoorientine, shaftoside), une pyrone, le maltol, des traces d’huile essentielle et d’alcaloïdes dérivés de l’harmane.
Les propriétés sédatives et anxiolytiques ont été démontrées chez les rongeurs par l’administration respectivement d’extraits aqueux et hydroalcoolique. Les extraits ne sont pas somnifères, mais induisent le sommeil chez des souris prétraitées avec un barbiturique à dose infra-hypnotique. L’administration de substances pures (flavonoïdes, maltol, alcaloïdes) n’a pas permis de retrouver les effets obtenus avec des extraits.
Les effets anxiolytiques d’extraits hydroalcooliques ont été confirmés dans des études cliniques. Les extraits sont également antispasmodique, antalgique non opiacé et anti-inflammatoire.
La passiflore est déconseillée chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 12 ans.
Du bon usage des plantes qui soignent (2019) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p www.ethnopharmacologia.org
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