Portrait

Sandie Farges, du talent dans la cité

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Publié le 15/03/2018
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Sandie Farges, pharmacienne corrézienne, se distingue en remportant un prix récompensant ses engagements citoyens. Elle participe avec succès au développement de son quartier.
Sandie Farges

Sandie Farges
Crédit photo : dr

Installée depuis mai 2017 dans le secteur du Rivet à Brive la Gaillarde, Sandie Farges (45 ans, diplômée de la faculté de Limoges) gère, avec deux salariés, une officine de proximité.

Elle exerce au sein d’un territoire populaire et prioritaire qu’elle décrit comme « très vivant, sans incivilités notables, habité de gens simples et souriants ». Un quartier qu’elle souhaite changer en renforçant son attractivité, avec un projet qui lui vaut d’être distinguée aujourd’hui grâce au concours « Talent des Cités » organisé par la région, dans la catégorie « création ». Son premier prix, remporté haut la main, lui a été remis à Limoges, en novembre dernier, au cours d’une cérémonie très conviviale. Un mot qu’elle accole au quotidien à ses activités, traitant ses patients en amis, en voisins privilégiés et en concitoyens d’une ville accueillante où il fait bon vivre.

« Le dialogue, le conseil, le contact, le rapprochement avec nos patients composent notre stratégie, dévoile-t-elle. Dans cette optique, nous passons beaucoup de temps à expliquer, à recevoir, à écouter, intégrés dans une population qui voit en nous des auxiliaires de santé et des amis. Nous projetons de développer de nouveaux services, dans les secteurs de l’homéopathie et de la phytothérapie. »

Au service de la communauté

La pharmacienne du Rivet s’implique à fond dans la vie de son quartier. Ainsi de l’hygiène bucco-dentaire à laquelle elle a consacré une journée, ou du centre socioculturel local avec lequel elle entame divers partenariats. Cette politique a retenu l’attention des organisateurs de « Talent des Cités » qui ont relevé les nombreuses initiatives lancées par Sandie Farges depuis son arrivée, ou ses participations à différents mouvements entrepris par le tissu associatif. En relation avec les généralistes et les infirmières alentour, elle se veut un acteur majeur du quotidien dans sa Cité, dans la droite ligne du sacerdoce officinal qui fut en des temps plus anciens une composante incontournable du développement rural. Elle voit en ce prix une reconnaissance officielle de son dévouement, un encouragement à perdurer dans cette voie, et une publicité positive pour son officine.

« Avant nous, officiait ici madame Nadaud, qui avait créé son affaire et l’avait ensuite fait vivre dans les traditions de notre profession, se souvient-elle. Nous travaillons dans cette ligne, en tenant compte des réalités de notre époque. Nous sommes donc rattachés à certains projets, en relation avec les différentes associations et institutions, avec la municipalité qui reste à notre écoute, avec les gens qui bougent alentour. Nous avons participé à la réfection du mur de l’école, lancé les conseils de quartier, communiqué avec le café voisin, avec une seule idée, dynamiser ce territoire, qui n’est pas ce que l’on dit des zones difficiles à la mauvaise réputation, qui ne connaît ni agression ni actes délictueux. Je n’ai aucune appréhension pour mes gardes, et je bénéficie du soutien, voire de l’aide de la communauté qui m’entoure. »

Consacrant temps et énergie à ces actions, Sandie Farges souhaite continuer à faire avancer les choses. On la retrouvera donc dans les mois qui viennent aux côtés de tous ceux qui agissent pour le bien de tous. Avec un talent sur l’utilisation duquel ne se pose aucune question.

Jean-Pierre Gourvest

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3419