Sur fond d’azur et de vert, avec son lac, ses montagnes, ses jardins, ses forêts et ses vignobles parsemés de petits villages, Lausanne est un concentré de Suisse, tout en bénéficiant, en prime, d’un des microclimats les plus doux que l’on puisse trouver au nord des Alpes.
Dominé par les quatre tours de sa belle cathédrale, chef-d’œuvre de style gothique, Lausanne a gardé intact son cachet de cité médiévale, malgré son statut de ville olympique, de centre de congrès international et de carrefour bancaire.
Niché dans un immense parc de verdure ombré de cèdres bicentenaires, le Royal Savoy étale son architecture souveraine, mélange étonnant de style « Art nouveau » et de château barocco-médiéval, avec ses deux ailes monumentales épaulées de fines tourelles.
Inauguré en 1909, le Royal Savoy fut, comme les deux autres prestigieux grands hôtels de la ville, le Lausanne Palace et le Beau Rivage, lieu de villégiature préférée des célébrités du monde entier. La famille royale d’Espagne tout particulièrement, qui y en fit sa villégiature d’exil durant des années. Tout comme le roi Bhumidol de Thaïlande, récemment décédé, qui y avait ses habitudes alors qu’il était encore étudiant.
Propriété du groupe qatari Murwab, le vieux palace a été entièrement restauré grâce à des travaux titanesques qui ont duré pas moins de sept années. Le résultat est à la hauteur des frais engagé. Désormais classé 5*, l’édifice, remodernisé entièrement, a toutefois gardé son charme Belle Époque, allié à l’élégance du design contemporain.
Les 101 chambres et suites du bâtiment historique, tout en sobriété luxueuse, rivalisent d’élégance et de confort sophistiqué, tout comme les 95 chambres et suites de l’aile jardin, construction récente reliée à l’édifice historique par un couloir de verre, dont les sous-sols abritent le spa ultramoderne, havre de détente dédié à la beauté et au bien-être de 1 500 m2.
Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, Royal Savoy ajoute à ses charmes une brasserie de luxe, déjà devenue l’une des tables les plus prisées de la cité vaudoise. Quatre salles élégantes de 120 couverts, prolongées pour les beaux jours d’une terrasse donnant sur le parc. Sous l’égide du prestigieux Marc Haeberlin, chef triplement étoilé Michelin pour son Auberge de l’Ill, en Alsace, et chef signature du Royal Savoy, le jeune chef Julien Krauss, 34 ans, Alsacien d’origine, réalise des prodiges. En concoctant une savoureuse cuisine, raffinée et généreuse, orientée sur les produits locaux.
Julien Krauss surfe avec maestria avec les grands classiques des cuisines vaudoise et française, avec quelques touches bienvenues du répertoire alsacien. Ainsi les délicieuses noix de saint-jacques rôties s’accompagnent d’une aérienne carbonara de choucroute crémeuse au lard du Valais et l’emblématique saucisse aux choux du papet vaudois se parfume au raifort d’Alsace. Les fromages suisses et français sont à l’honneur, tout comme les vins, particulièrement ceux du Valais, dont le choix est confié au très compétent chef sommelier Reza Nahaboo.
Sur les traces de Rousseau, Morand, Chaplin
À un jet d’arbalète de Lausanne, de Montreux à Vevey, la Riviera vaudoise change de visage, la rudesse alpine cédant la place à une grâce tout italienne. Dans ses « Confessions », Jean-Jacques Rousseau décrivit avec émotion les charmes de Vevey, ville natale de son amie Mme de Warens. Jouxtant la grande halle de la place du marché, léché par les eaux du lac, le très kitchissime château de l’Aigle, où Paul Morand, exilé en Suisse, résida près de vingt-huit années qui furent, selon lui, « parmi les plus heureuses de sa vie ». Menaçant ruine, le château, construit en 1598 et entièrement transformé en 1948 par un richissime passionné de Walter Scott dans un improbable style troubadour écossais, a été restauré à grands frais par les Monuments historiques helvètes.
À Vevey on ne manquera pas de visiter aussi l’étonnant musée Chaplin, ouvert en avril dernier dans le petit village de Corsier-sur-Vevey, sur les hauteurs du Léman. Intitulé Chaplin’s World by Grévin, le musée est implanté dans le Manoir de Ban, la belle demeure où Chaplin a passé les 25 dernières années de sa vie, avec sa femme Oona et leurs huit enfants. Entourée d’un parc offrant une vue imprenable sur le lac et les contreforts des Alpes, la vaste demeure est ouverte aux visiteurs, qui peuvent pénétrer dans l’univers du célèbre acteur. Chambres, salle à manger, salons, bureau et bibliothèque ont été reconstitués avec le mobilier et les objets personnels du grand homme comme s'il était encore présent dans les lieux. Le chapeau melon et la canne de jonc, inséparables de son image, les pantalons déchirés et les chaussures rapiécées du « Kid » sont bien sûr à l’honneur, ainsi que le certificat d’anoblissement signé par la reine Elizabeth en 1975 et l’Oscar pour les « Feux de la rampe », qu’il obtint en 1973, quelques années avant son décès, à 88 ans, le jour de Noël 1977.
Un studio hollywoodien grandeur nature, à demi enterré dans le parc du manoir, permet de se replonger dans la vie et l’œuvre de Charlot. Projection d’un émouvant montage d’images, décor grandeur nature d’Easy Street, le triste faubourg londonien où il naquit en 1889, décor reconstitué de ses films les plus connus, du célèbre barbier du « Dictateur » au restaurant de « l’Émigrant », etc.
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