ON NE COMPTE PLUS les célébrités qui ont fait la réputation de Saint-Moritz (1 822 m), l’une des plus anciennes stations de sports d’hiver, réputée pour son ensoleillement quasi-permanent (322 jours par an). Rendez-vous du gratin européen à partir de 1864, attiré par les vertus curatives de ses sources thermales, les superbes pistes de ski d’altitude et les manifestations mondaines, l’ancien village de montagne d’Engadine concentre une ahurissante collection de palaces 5*. Comme le Kulm Hotel (1864), le monumental Kempinski ou le Palace Hotel (1896), institution qui accueillit les célébrités du monde des arts, du cinéma, de la politique et de la jet-set. Même l’austère Friedrich Nietzsche, dont les pensées ne craignaient pas les hauteurs, séjourna dans la station durant l’été 1879. Loin des ors des palaces, il se contenta de la modeste pension Helvetia, avant de s’installer, à l’occasion de sept séjours estivaux, dans le petit village de Sils Maria, situé à un jet de pierre, au bout du lac.
Lieu de villégiature très prisé des écrivains du XIXe et du XXe siècles (Thomas Mann, Proust, Hermann Hesse, Moravia et Jean Cocteau entre autres), Sils Maria, encaissé au milieu des montagnes mais ouvert sur le lac et la vallée de Saint-Moritz, est une merveille de calme et de plénitude. C’est là que niche le Romantik Hotel Margna, belle maison patricienne datant de 1817, aménagée dans un élégant style « cottage » : un lieu unique, avec ses salles décorées de tableaux anciens et ses chambres rénovées où domine le pin arolle. Au centre du village, la maison où habita le philosophe moustachu abrite aujourd’hui un musée très fréquenté.
Dominant Saint-Moritz, le chemin des philosophes, ponctué de panneaux où sont inscrites quelques citations de grands penseurs. On y accède par un funiculaire, jusqu’à 2 456 m. Sur la terrasse du Romantik Hotel Romantik Muottas Muragl, on peut, entre deux méditations métaphysiques, jouir du panorama incomparable des montagnes et des lacs d’Engadine.
La montagne des montagnes.
À bord du Glacier-Express, on quitte Saint-Moritz pour plonger à travers une série de villages et de vallées encaissées. Créé en 1930, le Glacier Express mérite bien son surnom de « train rapide le plus lent du monde ». Personne ne songe à lui reprocher cette lenteur d’escargot, qui permet de profiter au maximum des superbes paysages. Après une foultitude de ponts vertigineux, de tunnels percés à flancs de roche et de vallées enchanteresses, on voit soudain se profiler la silhouette majestueuse du Cervin. Paris à sa tour Eiffel, Pise sa tour penchée, la Suisse a le mont Cervin, dit-on à Zermatt, la célèbre station perchée à 1 620 m au pied de cette « montagne des montagnes ». Haut de 4 478 m, le Cervin (ou Matterhorn) n’a été vaincu qu’en 1865, par cinq Anglais et des guides de Zermatt. Depuis, nombreux sont les alpinistes de toutes nationalités – jusqu’à 3 000 chaque année – qui affrontent cette pyramide magique.
Plus sportive mais tout aussi huppée que Saint-Moritz, Zermatt, malgré des infrastructures ultramodernes et plus d’un million de visiteurs par an, a gardé son allure de village de montagne valaisan. Aucune voiture à moteur n’est autorisée dans la station. Les transports sont assurés par des voitures électriques et des carrioles-taxis à chevaux-crottin.
Grâce au train à crémaillère le plus haut d’Europe, premier de son espèce à avoir été électrifié (en 1898), on se rend l’été au sommet du Gornergrat (3 089 m), pour jouir de l’époustouflant panorama alpin. L’altitude ouvrant l’appétit, Zermatt ne manque pas d’excellentes tables où l’on savoure les spécialités régionales, comme l’assiette valaisanne et son assortiment de viandes séchées, des ragoûts succulents accompagnés de rösti et bien sûr fondue et raclettes qui savent si bien tenir au corps des rudes montagnards. On appréciera tout particulièrement la table typique du restaurant du Romantik Hotel Julen, au centre de la ville, après un apéritif local revigorant dans la bergerie de la famille Julen, au milieu d’un troupeau de 300 moutons à museau noir.
Luxe et discrétion.
Malgré la présence en son centre d’une concentration de magasins de haut luxe et de banques internationales, Gstaad a gardé intact le charme pittoresque des villages de l’Oberland bernois, avec ses magnifiques chalets typiques, certains datant du XVe siècle, amoureusement entretenus. Dominée par les tours crénelées du Gstaad Palace, l’étonnant 5* aux allures de château de contes de fées juché sur sa colline, la station compte, outre sa population de montagnards du cru, une très forte concentration de résidents célèbres. Mais la discrétion est de rigueur en ces lieux feutrés où il n’est pas de bon ton d’étaler sa richesse, bien dissimulée à l’abri des luxueux chalets perdus dans les forêts de pins.
Discrétion et calme assurés, à quelques kilomètres de Gstaad, au Chalet Romantik Hôtel Hornberg, niché en pleine nature à proximité d’un terrain de golf, de sentiers de randonnée et d’un vaste domaine skiable l’hiver. Un refuge idéal pour le bien-être du corps et de l’esprit après les randonnées estivales en forêt, les délices gastronomiques régionales, voire les éprouvants marathons shoppings.
Dans votre bibliothèque
« Deux par deux »
« Notre Santé est en jeu »
Quelles solutions face au déclin du système de santé ?
Dans votre bibliothèque
« Le Bureau des affaires occultes », ou les débuts de la police scientifique
USA : frites, bière, donuts gratuits… contre vaccin