Tourisme - À Néris-les-Bains

Nouvelles vagues thermales

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Publié le 16/03/2017
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Leader dans le traitement global des maladies d’origine nerveuse, la station thermale de Néris-les-Bains surfe sur les bienfaits de son eau chargée en lithium. Depuis 2014, sa source historique inonde les Nériades, un spa qui dope toute l’année l’attrait de cette destination des Combrailles, dans le Massif central.
Néris-les-Bains-Spa thermal

Néris-les-Bains-Spa thermal
Crédit photo : ANNE-LAURE MURIER

« Dans l’antiquité, les thermes avaient une fonction très importante », rappelle Marylène Cortay, responsable du service Culture et Animation de Néris-les-Bains, devant les vestiges de trois piscines. En ouvrant son eau bienfaisante à tous, la station historique de l’Allier a opéré un retour aux sources en février 2014. Accompagnants de curistes, couples en balade romantique, familles de passage, adeptes de sports nature… : en toute saison, sept jours sur sept, les visiteurs ont accès à un spa dans les règles de l’art.

Dans l’espace sensoriel, oxygénation au grand air ou bassin intérieur. Entre une immersion en musique subaquatique et un parcours de réflexologie plantaire, hammam et sauna. Et pour accéder à ce « Spa de France », auréolé de 5 Lotus, la plus haute distinction, un tarif plutôt démocratique de 14 € pour une heure et demie.

À la carte ou dans le cadre de forfaits touristiques, des prestations individuelles enrichissent ce ressourcement. Côté balnéothérapie, l’eau thermale diffuse ses vertus d’un bain bouillonnant à une douche au jet, d’un modelage sous affusion à un enveloppement de boue. Ajoutez un soin du visage, un modelage du corps ou le rituel Signature et le bien-être fait des vagues, comme à l’époque antique. Ce n’est pas un hasard si ces 1 000 m2, aussi lumineux que leur façade en mosaïque, sont baptisés les Nériades.

Au fil de l’eau et de l’histoire

Alors que les Gaulois vénèrent Nérios, le dieu des sources, les Romains édifient un premier établissement. S’il n’en reste plus rien, la fontaine César n’a cessé de couler, tout près, jaillissant de 4 500 m de profondeur à une température de 53 degrés. La réputation de cette eau hyperthermale refait surface à la Belle Époque. De prestigieux curistes s’invitent dans la jolie ville de l’Allier, arborant son patrimoine dans un écrin de verdure, du casino au théâtre à l’italienne, des villas aux grands hôtels. Lamartine, Chateaubriand, Musset vont aux bains.

L’apparition de la Sécurité sociale renouvelle cet âge d’or. Avec le thermalisme médical, on vient désormais pour des cures de trois semaines. Les orientations thérapeutiques : affections psychosomatiques, neurologie, rhumatologie. Puis apparaissent des modules complémentaires non pris en charge par l’assurance-maladie. Sophrologie, groupes de parole, conférences… « Pendant trois semaines, j’arrive presque à oublier ma maladie », atteste une malade de Parkinson. Nouveauté 2017, un programme d’éducation thérapeutique après cancer du sein ; conçu sous l’égide du Pr Yves-Jean Bignon, ce PACS fait partie d’un projet d’envergure à l’échelle de l’Auvergne.

Depuis 2016, enfin, des programmes de courte durée permettent à tout un chacun de reprendre en main sa santé, qu’il s’agisse de soulager des migraines ou de retrouver le sommeil. Autant de bénéfices que prolonge une gamme de produits exclusive, commercialisée sous la marque « Terres et Eaux actives de France ».

Nature et culture

Plus de 7 000 curistes par an, un spa thermal qui démultiplie cette activité saisonnière… « Dans trois ans, on va concurrencer Vichy ! », lance Bertrand Ployer, le directeur des deux pôles. Une ambition qui n’est pas à prendre au pied de la lettre, précise-t-il. « Non seulement nos spécificités thermales diffèrent, mais Néris-les-Bains, avec ses quelque 2 000 habitants, chérit son ambiance conviviale, tout en étant idéalement positionnée. » Dans cette ville classée « 3 fleurs » (concours des villes et villages fleuris), il n’y a qu’à flâner de ses monuments historiques à ses 17 hectares de parcs et jardins pour savourer une douce parenthèse spatio-temporelle.

Reste à explorer les alentours. Par exemple la forêt de Tronçais, avec ses 11 000 hectares de chênes spectaculaires, parfois tricentenaires ; la vallée de la Sioule, avec sur les hauteurs le Château-Rocher ; ou encore Montluçon, avec son quartier médiéval, le Château des Ducs de Bourbon et le musée des Musiques Populaires (MuPop), ouvert en 2013. L’art de se ressourcer, sur toutes les notes.

 

 

Anne-Laure Murier
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3334