Article réservé aux abonnés

Santé sans frontières

Par Didier Doukhan - Publié le 25/05/2023
Santé sans frontières

La carte européenne d’assurance maladie permet la prise en charge des soins médicaux lors d’un séjour en Europe.
GARO/PHANIE

À côté du « Routard » ou du « Petit futé », peut-être devriez-vous conseiller à vos clients en partance de glisser dans leurs valises quelques fiches pratiques dédiées à la santé… Réunir l'essentiel des recommandations sanitaires au voyageur, telle est en tout cas l'ambition des pages qui suivent. Comme toute somme qui se respecte, notre dossier s'ouvre sur un précieux abécédaire (page 22) des risques encourus par vos clients baroudeurs. Du « A » d'antimoustiques au « Z » de Zika, en passant par le « T » de Turista, la plupart des mésaventures inhérentes au voyage y sont évoquées. Mais ces risques évoluent. Notamment du fait du changement climatique. Températures extrêmes en été, hivers doux, précipitations et événements violents… la France cumule les manifestations du dérèglement climatique, créant un milieu favorable au développement de certaines maladies dont l'Hexagone était jusqu'à présent épargné (page 22). Ainsi l'épidémie à virus Monkeypox a-t-elle surpris l'Europe en août 2022, démontrant que la cartographie des maladies infectieuses n'est pas figée. La santé n'a pas de frontières, les maladies non plus. Et les frontières bougent… Si les maladies passent allégrement les contours géographiques, d'autres fois, ce sont les malades eux-mêmes qui s'affranchissent des frontières. On appelle cela le tourisme médical. D’après une étude des Échos menée en 2021, « Le marché français du tourisme médical », bien qu'attractif, n’est pas encore très développé (page 25). Notamment parce que le secteur public n’est guère adapté à l’accueil de patients étrangers. Autre raison avancée : de nombreux professionnels de santé restent circonspects sur le principe du tourisme médical… La santé sans frontières trouverait-elle ses limites ?

Didier Doukhan

Toutes les formations par thème