Une réponse adaptée en fonction du résultat du test de grossesse
Qu'il soit positif ou négatif, le résultat doit être anticipé au comptoir par un discours approprié. Si le test annonce une grossesse, une confirmation est nécessaire par une analyse (dosage sanguin d’HCG) en laboratoire. La cliente doit se rapprocher de son médecin ou d'une sage-femme pour organiser l'accompagnement à mettre en place au cours des mois suivants. Un ensemble d'examens et de consultation est programmé dès les premières semaines, notamment la recherche de groupe sanguin et rhésus, le statut d'immunisation contre la toxoplasmose ou la rubéole, un dosage en fer, une glycosurie et une protéinurie. Une supplémentation en vitamine B9 (acide folique) est recommandée pour prévenir une anomalie de la fermeture du tube neural, pendant les deux premiers mois de grossesse. La femme peut aussi s'orienter vers le planning familial ou un service de gynécologie si elle ne désire pas rester enceinte.
Un résultat négatif peut être l'occasion de revoir la contraception en place, et d'informer la patiente sur les différents moyens de contraception disponible si celui qu'elle utilise ne lui convient pas. Si elle désire une grossesse, une supplémentation en acide folique est recommandée en période préconceptionnelle.
Enfin, si le test de grossesse est négatif mais que les règles n'arrivent pas, un second test peut être nécessaire, et une consultation médicale pour explorer les causes de l'aménorrhée.
Oubli de la pilule contraceptive hormonale : comment réagir ?
D'une manière générale, si l'oubli date de moins de 12 heures, il faut prendre le comprimé oublié et poursuivre normalement la contraception. Si l'oubli date de plus de 12 heures, un contraceptif d'urgence peut être conseillé si un rapport sexuel non protégé a eu lieu au cours des 5 jours précédant l'oubli. Une contraception mécanique (préservatifs) doit être associée les jours qui suivent, en cas de rapport sexuel. Ces consignes peuvent varier en fonction du contraceptif utilisé. Il est par conséquent conseillé de se reporter au RCP du médicament.
Le pharmacien garant du bon usage de la contraception d'urgence
L'attitude à adopter face à une demande de contraceptif hormonal d'urgence dépend fortement du profil de la cliente. La confidentialité est plus que jamais essentielle. Chez les mineures, la délivrance est anonyme et gratuite, selon l'article L-5134-1 du CSP. Il n'y a pas à demander de justification de la date de naissance. Pour une fois, on privilégie les questions fermées, pour des réponses courtes. Il ne faut pas embarrasser la cliente avec des questions inutiles, mais la rassurer. Connaître la date des dernières règles par exemple n'a pas d'intérêt, parce que le risque de grossesse existe tout au long du cycle. Le principal point à éclaircir est la date du rapport sexuel, afin de juger de la pertinence d'utiliser un contraceptif d'urgence.
Si la cliente utilise une contraception hormonale régulière, il peut être intéressant d'aborder l'observance et de lui exposer les autres méthodes contraceptives disponibles et peut-être plus adaptées. Dans tous les cas, il faut rappeler que la contraception régulière constitue le moyen le plus efficace pour éviter une grossesse.
La pilule du lendemain ne protège pas contre les IST
La contraception n'est pas un moyen de protection contre les IST (infections sexuellement transmissibles). Seul le préservatif dispose de cette double efficacité (contraceptif et prévention). En cas de prise de risque, la patiente peut être orientée vers un centre spécialisé de dépistage CeGIDD, pour un éventuel traitement post-exposition et un soutien psychologique, ou vers un médecin. De nombreux documents viennent enrichir le conseil officinal, dont la carte d'information sur la contraception d'urgence avec les numéros de téléphone Fil santé jeunes, SIDA info service et Sexualité-contraception-IVG. Il existe des modèles spécifiques pour les DOM, avec des contacts locaux.
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