Entre les femmes et la pharmacie, il y a semble-t-il comme une grande histoire d'amour.
Largement majoritaires derrière le comptoir, les pharmaciennes sont aussi généralement plus jeunes que leurs homologues masculins (lire page 12). Nombreuses, elles le sont aussi de l'autre côté du comptoir, où, à juste titre, elles font valoir leurs différences et sollicitent des soins adaptés. Et il n'est pas toujours simple de les satisfaire. La physiologie féminine, pas tout à fait superposable à celle de l'homme, contraint en effet les soignants à quelques extrapolations (lire page 10). Car homme et femme ne sont pas égaux devant la médecine et la pharmacie. Ni même devant le Covid (lire page 10).
La pharmacie comme un refuge pour la gent féminine ? C'est depuis peu la nouvelle vocation des officines françaises. « On ne frappe pas une femme, même avec une rose », dicte la sagesse populaire. Pourtant, les victimes du sexe « dit fort » sont encore trop nombreuses. Elles peuvent désormais pousser la porte d'une pharmacie et faire ainsi le premier pas pour se sortir du piège des violences conjugales (lire page 12). Autre injustice, autre inégalité dont sont victimes les femmes, est la précarité menstruelle. Sortie de l'ombre des tabous, elle entre dans le débat public et est même devenue une préoccupation gouvernementale. Dans l'entretien qu'elle nous a accordé, c'est ce qu'explique la ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno (lire page 19). Selon elle, « le combat contre la précarité menstruelle est à la fois un combat pour la santé publique, mais aussi pour l’égalité entre les femmes et les hommes et la justice sociale. »