L’éco-organisme DASTRI publie son baromètre annuel sur les habitudes des patients en autotraitement en matière d’élimination de leurs déchets perforants avec ou sans électronique. Si une majorité de patients adopte aujourd’hui les bons réflexes pour trier leurs déchets, des progrès restent à faire pour atteindre les objectifs fixés par les pouvoirs publics.
Selon ce questionnaire, soumis entre fin août et début octobre, 81 % des plus de 2 200 patients en autotraitement interrogés déclarent stocker leurs DASRI dans un contenant dédié (boîtes jaunes et boîtes violettes). Ils ne sont en revanche que 67 % à rapporter ensuite ces contenants en pharmacie, un chiffre tout de même en progression de deux points par rapport à 2023. Le réflexe de ramener ces boîtes aux officinaux est très bien assimilé par les adhérents à des associations de patients (95 %), les personnes suivant un traitement de longue durée (79 %) et tous les patients âgés de plus de 35 ans (80 %). En revanche, les taux sont beaucoup plus faibles lorsqu’il s’agit de patients suivant des traitements de courte durée ou qui ont moins de 35 ans. Dans ces deux catégories, même si des progrès sont observés, ils ne sont qu’un tiers, environ, à stocker leurs déchets dans les contenants prévus à cet effet puis à les déposer en pharmacie.
Globalement, DASTRI constate que 14 % des patients entreposent bien leurs déchets dans des contenants à part mais ne vont pas ensuite au bout de la démarche de tri en ne se rendant pas en pharmacie. Ces derniers se débarrassent donc du contenant où ils ont stocké leurs DASRI « en le jetant avec les déchets ménagers (10 %) ou dans le bac des recyclables (4 %). Quant aux 19 % des répondants qui ne stockent pas leurs DASRI dans un contenant dédié, ils les jettent en vrac dans le bac des recyclables (11 %) ou avec leurs déchets ménagers (8 %) », note l’éco-organisme. « Le geste de tri ne s’arrête pas à la boîte, souligne Laurence Bouret, déléguée générale de DASTRI. Pour éviter les traumatismes consécutifs à un accident causé par un DASRI perforant, les patients doivent comprendre l’intérêt de rapporter les boîtes en pharmacie », insiste-t-elle.
Le niveau de connaissance des patients progresse néanmoins. Ainsi, lorsqu’on les interroge sur les règles à respecter en matière de stockage et de tri sur des dispositifs différents (aiguille à stylo, microperfuseur, stylo à insuline sans aiguille rempli ou vide, pompe patch, applicateur associé au capteur de glucose en continu… ) 67 % des sondés parviennent à donner de bonnes réponses pour au moins quatre cas de figure sur neuf. « Ils n’étaient que 43 % dans ce cas en 2023, soit une progression de 24 points en un an », se félicite DASTRI.
Pour être encore plus performant et espérer atteindre l’objectif fixé par les pouvoirs publics, celui de réussir à collecter 90 % des DASRI, la clé réside dans l’information des patients, souligne l’éco-organisme, qui rappelle que les pharmaciens constituent le deuxième relais d’information privilégié par les patients sur ce sujet. En effet, 43 % des patients en autotraitement déclarent avoir sollicité le conseil de leur pharmacien pour des renseignements en matière de gestion de leurs déchets.
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