Le XXe siècle est sans conteste le siècle de l’innovation thérapeutique. Il a connu le développement des vaccins et des antibiotiques, l’industrialisation de la production des traitements, l’avènement de la thérapie génique… Le XXIe siècle sera, quant à lui, marqué par des avancées scientifiques et technologiques, et par l’arrivée d’un nouveau facteur : le facteur économique. Jusqu’alors peu associé à la santé, il s’invite dans le débat et conduit à la recherche d’un rapport coût/avantage positif.
En parallèle, des scandales sanitaires appellent à plus de sécurité et de transparence. C’est le cas au début des années 2000, par exemple, où des accidents médicamenteux au sein de services hospitaliers révèlent des dysfonctionnements dans le circuit du médicament. C’est le début d’une prise de conscience dans les établissements et parmi les équipes de soins, qui conduira à une profonde réflexion et sera suivie d’une véritable évolution.
C’est pourquoi au travers des textes réglementaires – en particulier de l’arrêté du 9 août 1991 repris par l’arrêté du 31 mars 1999, des recommandations de bonnes pratiques et des contrats de bon usage des médicaments des produits et prestations (CBU) –, les pouvoirs publics se sont attachés à promouvoir de nouveaux modes d’organisation qui permettent de sécuriser le circuit du médicament. Ils s’appuient sur des évolutions organisationnelles et technologiques et contribuent à améliorer la qualité du service rendu au malade.
Certains établissements ou certains services où les prescriptions peuvent régulièrement être modifiées ont, quant à eux, fait le choix d’armoires sécurisées et informatisées qui donnent accès au médicament après identification du soignant et saisie du nom du patient et du médicament recherché. Une solution rapide qui limite les erreurs de médicaments et garantit une bonne traçabilité.
Caroline Nidelet
En parallèle, des scandales sanitaires appellent à plus de sécurité et de transparence. C’est le cas au début des années 2000, par exemple, où des accidents médicamenteux au sein de services hospitaliers révèlent des dysfonctionnements dans le circuit du médicament. C’est le début d’une prise de conscience dans les établissements et parmi les équipes de soins, qui conduira à une profonde réflexion et sera suivie d’une véritable évolution.
Un état des lieux alarmant
L’enquête ENEIS de 2004 avait pour objectif d’estimer l’incidence des événements indésirables graves liés aux soins (EIG) dans les établissements de santé publics et privés et d’en connaître la part évitable. Selon les auteurs de ce travail, 20 % des EIG durant une hospitalisation sont dus à des médicaments et 40 % de ces EIG médicamenteux sont évitables. Chaque année, de 70 000 à 92 000 EIG médicamenteux surviennent durant une hospitalisation (1). Pour l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), « fréquents, graves et évitables, les accidents liés au médicament justifient une mobilisation pour mieux sécuriser chacun des déterminants du circuit du médicament au sein de l’hôpital » (2).Plusieurs acteurs, plusieurs étapes
Si l’objectif de la sécurisation du circuit du médicament est bien connu – que « le bon patient reçoive le bon médicament au bon moment, à la bonne dose et selon la bonne voie d’administration » – la mise en œuvre s’avère complexe en raison du nombre important d’acteurs (médecin, pharmacien, préparateur, infirmier) et d’étapes successives : la prescription, la dispensation, l’administration et le suivi (3).C’est pourquoi au travers des textes réglementaires – en particulier de l’arrêté du 9 août 1991 repris par l’arrêté du 31 mars 1999, des recommandations de bonnes pratiques et des contrats de bon usage des médicaments des produits et prestations (CBU) –, les pouvoirs publics se sont attachés à promouvoir de nouveaux modes d’organisation qui permettent de sécuriser le circuit du médicament. Ils s’appuient sur des évolutions organisationnelles et technologiques et contribuent à améliorer la qualité du service rendu au malade.
Les nouveaux modes d’organisation
Les situations sont très disparates d’un établissement de santé à l’autre, mais de multiples expériences permettent de valider l’impact positif de nouveaux modes d’organisation. C’est le cas de l’informatisation qui contribue à améliorer la transmission de l’information entre professionnels de santé et la traçabilité des interventions. Prescription informatisée, dossier patient, validation de la prise des traitements par le patient, les applications sont nombreuses. Autre étape, autre solution : la robotisation de la distribution permet de diminuer les erreurs de délivrance (4), de même que la délivrance nominative. « La dispensation à délivrance nominative est un élément central de sécurisation du circuit du médicament : l’automatiser, sous contrôle pharmaceutique, permet d’apporter cette sécurité à une grande partie des patients », précise l’IGAS (5). Enfin, la préparation des doses à administrer permet de limiter la manipulation des médicaments par les personnels infirmiers, leur libérant du temps au profit des patients ; cette organisation diminue le taux de discordance entre la prescription et l’administration et réduit la dépense médicamenteuse.Certains établissements ou certains services où les prescriptions peuvent régulièrement être modifiées ont, quant à eux, fait le choix d’armoires sécurisées et informatisées qui donnent accès au médicament après identification du soignant et saisie du nom du patient et du médicament recherché. Une solution rapide qui limite les erreurs de médicaments et garantit une bonne traçabilité.
Caroline Nidelet
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