Les députés votent la suppression de l’Ordre infirmier

L’Assemblée nationale a voté, dans le cadre de la loi de santé, en faveur d’un amendement supprimant l’Ordre national des infirmiers (ONI). Par 19 voix contre 10, les députés ont ainsi souligné sa « mauvaise gestion », son « défaut de représentativité » et les « tensions » qu’il crée au sein de la profession. L’amendement, porté par la députée apparentée socialiste Annie Le Houerou, supprime l’inscription automatique des infirmiers au tableau de l’Ordre mais conserve « l’obligation d’enregistrement auprès de l’autorité compétente », sur le fichier Adeli. Cet amendement n’a pas été soutenu par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui précise que la contestation est ancienne et émane « presque exclusivement des infirmières salariées ». Selon elle, « l’ordre a connu des débuts difficiles », mais la nouvelle équipe en place a effectué un « travail d’apaisement ». La ministre insiste aussi sur le fait qu’à l’heure du « virage ambulatoire », le gouvernement a besoin « de structures qui permettent de réguler, d’accompagner la profession ». Ce vote ne remet pas en question, pour le moment, l’Ordre national des infirmiers. Le projet de loi de santé et ses amendements seront discutés au Sénat, voire en commission mixte paritaire d’ici à la fin de l’année, note Didier Borniche, président de l’ONI. L’ONI compte 168 000 inscrits.