Olivier Véran a tenu hier pour la première fois depuis de longues semaines une conférence de presse pour faire le point sur la situation sanitaire. La question des tests a occupé une place importante dans son intervention.
Alors que la France teste chaque semaine un peu plus (1,2 million de tests RT-PCR hebdomadaire), Olivier Véran s'est d'abord félicité que le « pari du dépistage massif (ait) été réussi ». Si la France est aujourd'hui le 3e pays qui teste le plus au monde, cette stratégie a toutefois montré ses limites ces dernières semaines comme le prouvent les mouvements de grève dans plusieurs laboratoires, les queues interminables pour se faire dépister, ou encore les délais d'attente pour connaître les résultats, notamment dans les grandes villes où la circulation du virus est la plus active. Pas question, malgré tout, de revoir à la baisse les objectifs en termes de nombre de tests réalisés. « Il y a de réelles difficultés organisationnelles, a reconnu Olivier Véran, mais nous voulons continuer à identifier au maximum les cas positifs, y compris chez les asymptomatiques, donc le test doit rester gratuit pour tous les Français, même ceux qui n'ont pas d'ordonnance. C'est une stratégie assumée. » Le ministre a tout de même tenu à souligner que le test « n'était pas un geste barrière » et qu'il fallait veiller à ne pas se faire tester inutilement. Toutefois, « nous ne sommes pas sûrs qu’imposer une prescription médicale améliore les délais, pense-t-il. Nous ferions simplement moins de tests et nous aurions donc moins de cas positifs ».
Si l'Allemagne et d'autres pays européens ont mis en place des critères de remboursement bien plus restrictifs, la France mise, elle, uniquement sur la priorisation concernant l'accès au test. « Nous avons réservé des plages horaires et déployé des centres mobiles. Ces centres seront réservés de 8 heures à 14 heures au public prioritaire (personnes symptomatiques, soignants, cas contact, aides à domicile). Ils pourront faire 500 tests par jour. Leur localisation sera rendue public prochainement », a promis le ministre, qui a insisté sur le rôle important des médecins généralistes pour organiser cette priorisation.
Olivier Véran s'est par ailleurs exprimé au sujet des tests rapides antigéniques. « Ces innovations pourraient devenir complémentaires aux tests RT-PCR. Nous avons déjà commandé cinq millions de tests antigéniques qui seront livrés début octobre. Nous n'en sommes pas encore au stade de décider s'ils seront remboursés ou non, les expérimentations en cours doivent déterminer dans quelles conditions ils seront utilisés. » Quant aux tests salivaires, la Haute Autorité de santé doit présenter, lors d'un point presse ce vendredi à 17 heures, les résultats des expérimentations dont ils ont fait l'objet et annoncer dans quel cadre ils pourront être utilisés.
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