Aluminium dans les vaccins : l’Académie fait le point

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Publié le 29/03/2016

Crédit photo : Phanie

L’Académie nationale de pharmacie vient de publier un rapport très documenté pour faire le point sur l’impact des adjuvants aluminiques contenus dans les vaccins.

En effet, certaines personnes rendent responsables ces dérivés de l’aluminium dans la survenue d’une myofasciite à macrophages. Cette symptomatologie complexe se caractérise par des myalgies, des arthralgies, de la fatigue et troubles cognitifs, et on a observé chez les personnes qui en sont atteintes des dépôts d’aluminium dans le tissu musculaire (après biopsie).

Toutefois, la présence d’aluminium au point d’injection et l’apparition d’une myofasciite à macrophages ne suffisent pas pour incriminer les adjuvants aluminiques vaccinaux. Afin d’y voir plus clair dans ce débat, l’Académie nationale de pharmacie a réalisé une revue minutieuse de toute la littérature sur le sujet.

Aujourd’hui, 445 cas de myofasciite ont été notifiés aux centres de pharmacovigilance, alors que 160 millions de doses de vaccins contenant un adjuvant aluminique ont été administrées sur la même période. Les académiciens observent que « d’une manière inexpliquée, les cas de myofasciite à macrophages n’ont été décrits qu’à partir de 1990, soit une soixantaine d’années après les débuts de l’utilisation de l’aluminium comme adjuvant » et que, curieusement, le phénomène ne touche presque que la France (qui totalise plus de 95 % des cas).

Par ailleurs, la majorité des cas sont survenus entre 1994 et 2002, puis il y a eu un essoufflement du phénomène : depuis 2012, un seul nouveau cas a été notifié. Ainsi, si l’académie reconnaît que certaines manifestations cliniques sévères ont pu être associées à des injections vaccinales, elle rappelle qu’« aucun lien de causalité n’a pu être établi, à ce jour, avec les adjuvants aluminiques, d’autant que ces manifestations paraissent limitées dans le temps (non identifiées avant 1990 et semblant en extinction depuis 2012) et dans l’espace (la France a cumulé la quasi-totalité des cas décrits dans le monde) ».

Toutefois, l’académie préconise de réaliser des travaux expérimentaux rigoureux pour tenter d’évaluer la réalité de la responsabilité des adjuvants aluminiques dans les manifestations cliniques observées chez certains patients puisque, à ce jour, aucune étude épidémiologique n’a pu être conduite sans biais.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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