Bien que les premières statistiques portant sur les réactions allergiques liées aux aliments ne soient disponibles que depuis quelques années, plusieurs éléments montrent que la prévalence des allergies alimentaires est en augmentation, notamment chez l’enfant. Une récente étude française indique une prévalence de 4,7 % de l’allergie alimentaire en France. L’allergie alimentaire est 2,6 fois plus fréquente chez l’enfant et les données du réseau d’allergovigilance soulignent une augmentation de l’anaphylaxie alimentaire sévère chez les enfants âgés de 0 à 4 ans.
L’allergie alimentaire peut être grave (parfois mortelle) et influence la qualité de vie des malades et de leur entourage, en raison notamment de l’angoisse liée à la crainte d’une erreur fatale. L’alimentation représente en effet un danger quotidien.
Sur le plan thérapeutique, il n’existe pour les allergies alimentaires que deux types de traitements : le traitement particulier et très spécialisé du choc anaphylactique et le traitement préventif reposant sur le régime d’éviction. Seule l’éviction des aliments incriminés permet d’éviter les accidents.
La prise en charge de l’allergie alimentaire ne se résume pas au diagnostic médical et aux examens complémentaires. Elle passe donc aussi par l’information et l’éducation de l’enfant et de son entourage (famille, enseignants). Ces derniers doivent savoir repérer l’allergène, éviter l’accident et, si celui-ci survient, faire les premiers gestes et alerter. Ils doivent être capables de respecter les évictions en toutes circonstances, de préparer un repas sans allergènes, de reconnaître les signes d’allergie et leur gravité, d’utiliser la trousse d’urgence en fonction des signes et au besoin d’appeler le SAMU. N’hésitons pas à faire passer le maximum de message auprès des familles de nos petits patients.
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Françoise Amouroux
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