L’ALLERGIE AUX PROTÉINES de lait de vache (CMA : Cow’s milk Allergy) est la plus fréquente des allergies alimentaires de l’enfant, elle touche 2 à 3 % des nourrissons de moins de 2 ans et disparaît vers l’âge de 5 ans chez près de 50 % des enfants atteints. Cependant, des données récentes suggèrent que l’histoire naturelle de la CMA évolue avec une augmentation de son incidence et de sa sévérité et une augmentation du risque de persistance au-delà de 5 ans, a expliqué le Pr Berni Canani (Naples, Italie).
L’étiologie de cette allergie n’est pas encore complètement déterminée, bien que de nombreuses études montrent qu’elle est liée à une modification de la composition du microbiote intestinal.
Lactobacillus rhamnosus.
Des différences qualitatives et quantitatives, observées dans la composition du microbiote intestinal entre les enfants atteints de CMA et les enfants sains ont conduit à évaluer le rôle potentiel de certaines bactéries spécifiques de la flore intestinal humaine (probiotiques) sur la restauration de l’homéostasie intestinale et la prévention ou le traitement de l’allergie alimentaire.
Lactobacillus rhamnosus GG (LGG) est le probiotique dont les propriétés ont été le plus étudiées dans les troubles allergiques du petit enfant. Deux études prospectives ont démontré qu’une formule contenant un hydrolysat de caséine et du LLG était capable d’accélérer l’acquisition d’une tolérance au lait chez les enfants atteints de CMA.
Étude comparative.
Une nouvelle étude multicentrique indépendante sur l’allergie au lait de vache vient d’être publiée dans « The Journal of Pediatrics » (1). Cette étude menée chez 260 enfants atteints de CMA montre que la proportion d’enfants nourris avec Nutramigen LGG, une formule contenant un hydrolysat Poussé de Protéines (HPP) et du LGG, ayant acquis une tolérance au lait de vache à 12 mois est significativement plus élevée (78,9 %) que chez les enfants nourris avec d’autres formules pour nourrissons comme l’hydrolysat poussé de caséine (43,6 %), l’hydrolysat de riz (32,5 %), une formule à base de soja (23,6 %) ou une formule à base d’acides aminés (18,2 %).
Pour le Pr Roberto Canani, « développer une tolérance au lait de vache à un jeune âge permet une normalisation précoce de l’alimentation, une réduction de l’impact de l’allergie sur leur développement et potentiellement des frais médicaux moins importants ».
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