À l’approche du Nouvel an chinois, les razzias sur les laits infantiles allemands réapparaissent. La demande massive des ressortissants chinois qui les envoient en cadeau à leurs familles, ou encore alimentent les importations parallèles, y compris les ventes sur Internet, contribue à des ruptures de stocks. La nouvelle fait le tour de l’Europe puisque c’est le quotidien espagnol « El Mundo » qui, dans son édition du 1er février, révèle, sous le titre « Trafic de lait infantile », de nombreux cas de pénuries dans les grandes villes allemandes.
Le phénomène n’est pas nouveau. Déjà en 2013, l’accroissement considérable de la demande des Chinois avait conduit les points de vente allemands à contingenter les achats des consommateurs à trois boîtes par client. Le producteur Hipp avait lui-même communiqué sur le sujet, soutenant ces contingentements tout en promettant d’augmenter ses lignes de production.
Cet engouement de l’Empire du milieu pour les laits allemands est la conséquence du scandale du lait maternisé contaminé à la mélamine, qui avait tué six bébés en 2008 et rendu malades 300 000 autres. Depuis, des lots de laits frelatés réapparaissent régulièrement, supprimant définitivement la confiance des Chinois dans leurs produits. Les plus fortunés d’entre-deux reportent leurs achats sur des laits d’importation, particulièrement sur les marques allemandes qui jouissent du label « made in Germany », sans savoir que l’une des plus courtisées, Milupa (Aptamil), n’est autre qu’une filiale du Français Danone.
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