Le traitement des candidoses peut être engagé à l’officine si la surface concernée n’est pas trop étendue. Il fait appel à plusieurs classes d’antifongiques locaux classés selon leur action fongistatique (dérivés imidazolés, ciclopiroxolamine, tolnaftate) ou antifongique (terbinafine/Lamisilate). L’éconazole (Fongéryl, Mycoapaisyl, Pévaryl) se caractérise par une double activité. Le clotrimazole (MycoHydralin en comprimé vaginal et/ou en crème) est également efficace sur les mycoses vulvovaginales à Candida albicans. Plusieurs antifongiques ont également une activité antibactérienne sur les bactéries Gram +. Les topiques imidazolés sont très efficaces sur les mycoses cutanéomuqueuses.
Quel est leur mode d’action ?
Les antimycosiques disponibles en conseil sont principalement fongistatiques, ils visent à ralentir la croissance fongique : les champignons ne se reproduisent plus, arrivés au terme de leur durée de vie ils meurent. Le traitement doit donc être poursuivi pendant plusieurs semaines et au-delà de l’amélioration clinique pour que les champignons soient totalement éradiqués. Ils doivent être appliqués deux fois par jour sur les lésions lavées et bien séchées au préalable.
Comment bien choisir la forme galénique ?
Les formes galéniques (poudre, lotion, lait, crème, ovule, solution filmogène) sont adaptées au type et à la localisation de la lésion : poudre absorbante pour les mycoses macérées (plis), crème plus ou moins grasse pour les mycoses sèches et desquamatives, émulsion fluide pour les muqueuses et la zone pilaire, lotion très fluide pour la zone pilaire. En cas d’intertrigo, appliquer les crèmes en petites quantités pour éviter toute macération. Le traitement des mycoses buccales repose sur l’usage de comprimés à sucer, de gels buccaux ou de solution buvable chez les enfants. Éviter les crèmes grasses pour le pityriasis.
Quelle est la place des antiseptiques dans le traitement des intertrigos ?
Leur action est nulle sur les candidas. Ils sont intéressants dans les intertrigos fissurés en évitant la pénétration des bactéries présentes sur la peau, mais il faut rappeler que tous les azolés ont une action sur les bactéries Gram +.
Doit-on associer localement un antifongique et un corticoïde ?
Cette association est déconseillée car le corticoïde, non seulement n’éradique pas le champignon, mais en masquant l’infection, il favorise au contraire son développement en empêchant l’action de l’antifongique.
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