Le conseil se destine à des patients dont le diagnostic médical a été effectué. Le paracétamol ou l’ibuprofène peuvent être proposés ponctuellement pour soulager des douleurs articulaires s’ils ne sont pas contre-indiqués. Après un effort, il est aussi possible d’appliquer une poche de glace sur l’articulation arthrosique pour la soulager.
La glucosamine et la chondroïtine font l’objet d’AMM dans l’arthrose et sont intégrées dans des spécialités exclusivement à base de glucosamine (Flexea, Voltaflex, Structoflex, Dolenio…) ou de chondroïtine (Structum et Chondrosulf). De nombreux compléments alimentaires les intègrent aussi à leur composition, revendiquant diverses allégations : « apaise les articulations sensibles », « favorise la souplesse articulaire »… Leur efficacité est cependant controversée. Le patient doit être prévenu que la glucosamine et la chondroïtine ne visent pas à soulager une douleur aiguë mais n’agissent qu’au bout de 4 à 6 semaines de traitement en moyenne.
La glucosamine est extraite de la chitine des crustacés et ne doit donc pas être prise en cas d’allergie aux crustacés. Ses effets indésirables principaux sont des troubles digestifs et des céphalées, plus rarement des réactions allergiques. Une augmentation de la résistance à l’insuline, une hypercholestérolémie, une exacerbation d’un asthme ont aussi été observés. Côté interactions, ne pas conseiller la glucosamine chez les patients traités par AVK à cause du risque d’augmentation du temps de coagulation sanguine.
La chondroïtine est obtenue à partir de cartilage de poisson et pourrait voir son effet amplifié avec la prise simultanée de glucosamine. Ses effets indésirables sont plus rares : troubles digestifs, réactions cutanées.
Dans les compléments alimentaires, le collagène et l’acide hyaluronique sont également intégrés à certaines formulations (Chondro-aid restructurant). Le MSM est une source naturelle de soufre qui est un composant du collagène du cartilage. Il agirait aussi sur les fonctions immunitaires. Le manganèse est employé pour son rôle dans la synthèse de collagène. Les huiles de poissons et extraits de Krill sont utilisés pour leur richesse en acides gras essentiels (Krill-algic, arkogélules huile de Krill, Normalite osseux, Novalgic, Phytalgic). Des antioxydants sont aussi utilisés pour contrer l’activité des radicaux libres générés lors d’un processus inflammatoire.
En phytothérapie, les racines d’harpagophytum sont utilisées pour leur richesse en harpagosides aux propriétés anti-inflammatoires et analgésiques. La reine-des-prés, fameuse aspirine végétale, est aussi utilisée pour ses propriétés antiinflammatoires, ainsi que le cassis ou encore le saule. Le bambou (Capsilice) et l’ortie sont utilisés pour leur richesse en silice, qui permet la restructuration de fibres de collagène. On les retrouve aussi associés dans plusieurs spécialités : Arkobio articulations, Arkofluide articulations, Elusanes articulations.
Pour ceux qui souhaitent une application locale, il existe des gels aux huiles essentielles, aux actifs chauffants, au silicium, à l’harpagophytum, destinés souvent aux douleurs à la fois musculaires et articulaires. Il existe également des patchs à base de cuivre (Algicuivre), aux extraits de plantes (Osteophytum) ou aux huiles essentielles (Puressentiel articulations) à appliquer sur les zones sensibles.
La souche Rhus toxicodendron est la souche homéopathique recommandée dans tous types de douleurs articulaires. Le laboratoire Weleda propose la solution buvable Rheumadoron (Aconitum napellus, Arnica Montana, Betula alba, Mandragora radix). Parmi les huiles essentielles, on citera l’huile essentielle de Gaulthérie, de cèdre de Virginie ou encore de gingembre.
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