Comment faire pour prévenir l’ostéoporose et ses conséquences
?
Une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée, avec des apports protéiques pour moitié animale et pour moitié végétale, représentent les deux principaux piliers de la prévention de l’ostéoporose.
Cela peut se décliner dans ce que certains appellent les « 7 règles d’or ». Il s’agit de veiller à des apports suffisants en calcium (1 200 à 1 500 mg/j) et vitamine D, de bannir les régimes trop draconiens (les femmes maigres sont plus exposées à l’ostéoporose), d’assurer aux personnes âgées des apports alimentaires suffisants en protéines (une baisse de la masse musculaire majore le risque de chutes et donc de fractures), d’avoir une activité physique régulière (au moins 30 minutes, 3 fois par semaine) en privilégiant les activités exerçant des contraintes osseuses (course à pied, saut, tennis, sports d’équipe…), d’arrêter tout tabagisme, de modérer sa consommation d’alcool, de prendre garde à ménager sa colonne vertébrale (ne pas soulever l’objet lourd, passer l’aspirateur avec un long manche, s’accroupir plutôt que de se pencher en avant…) et de signaler à son médecin l’existence d’antécédents familiaux de fractures ostéoporotiques, une ménopause survenue avant 40 ans, une corticothérapie générale d’au moins 3 mois ou un traitement contre le cancer du sein (anti-aromatases).
J’ai entendu dire que la majorité des Français manque de vitamine D. Est-ce exact ?
C’est vrai. Les apports alimentaires habituels en vitamine D ne couvrent qu’environ 20 % des besoins et il existe souvent une insuffisance d’exposition de la peau au soleil, tout particulièrement en ce qui concerne les personnes âgées, chez qui, circonstance aggravante, l’efficacité de la synthèse cutanée de vitamine D est inférieure à ce qu’elle est chez l’adulte plus jeune.
Tout cela explique qu’on estime à plus de 50 % la proportion de Français qui seraient carencés ou au moins auraient un déficit en vitamine D.
Quel est ce score qui permettrait de calculer le risque de faire une fracture ?
Il s’agit certainement du score FRAX. Celui-ci permet de calculer le risque individuel à 10 ans, de fractures majeures, comme celles de la hanche et de l’humérus ainsi que des fractures vertébrales symptomatiques. Il présente surtout l’avantage de passer en revue la plupart des facteurs de risque de fragilité osseuse et donc, éventuellement, d’agir sur eux.
On le peut calculer directement en ligne sur certains sites Internet, par exemple à partir d’un lien en libre accès sur le dite du Grio : http://www.shef.ac.uk/FRAX/tool.jsp?country=12.
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