On distingue trois stades de la borréliose de Lyme selon le délai d’apparition des symptômes.
Formes localisées précoces, l’érythème migrant :
Il s’agit d’une macule ou papule rouge, ronde ou ovalaire, s’étendant de façon centrifuge avec un éclaircissement central. Le diamètre atteint est souvent supérieur à 5 cm. Il apparaît au site de la piqûre après 3 à 30 jours d’incubation et n’entraîne en général aucun prurit. Les zones anatomiques les plus touchées sont les cuisses, le creux poplité et la lisière du cuir chevelu. Des symptômes généraux précoces mais peu spécifiques peuvent être associés, tels que myalgies, fièvre, céphalées, asthénie…
À noter que l’érythème migrant ne doit pas être confondu avec une réaction à la salive de la tique qui peut apparaître en quelques heures après la piqûre et persister quelques jours. Il s’agit dans ce cas d’une réaction locale prurigineuse.
Formes disséminées précoces :
Elles apparaissent moins de 6 mois après la survenue des premiers symptômes. Il en existe plusieurs types :
- L’érythème migrant à localisation multiple : il apparaît parfois très à distance du site de piqûre et possède les mêmes caractéristiques cliniques que l’érythème migrant isolé. Il peut aussi être accompagné de symptômes généraux tels que fièvre, asthénie, céphalées, myalgies…
- Le lymphocytome borrélien : il s’agit d’une lésion unique, le plus souvent nodulaire ou en plaque, indolore, de couleur rouge ou violacée. Il est plus fréquent chez les enfants. Le plus souvent, il se localise sur le lobe de l’oreille, l’aréole mammaire ou le scrotum.
- Les atteintes neurologiques précoces : également nommées neuroborrélioses de Lyme, elles peuvent aussi bien concerner le système nerveux central (atteinte des méninges) que le périphérique (méningo-radiculite, paralysie faciale…).
- Les atteintes articulaires : il s’agit de l’une des atteintes les plus fréquentes. Elles se traduisent par une inflammation des grosses articulations, notamment celle des genoux, avec un épanchement articulaire plus ou moins important. L’articulation la plus proche du point de piqûre est souvent touchée. Ces douleurs peuvent perdurer.
- Les atteintes cardiaques : elles sont dominées par la survenue d’un bloc auriculo-ventriculaire, qui se traduit par des douleurs thoraciques, des palpitations, une dyspnée voire une syncope. Mais des cas de péricardites ou de myocardites ont également été observés.
- Les atteintes ophtalmologiques : elles sont rares et peuvent entraîner une baisse d’acuité visuelle, une diplopie, des douleurs oculaires et des troubles de l’accommodation. Il s’agit principalement d’uvéites et de neuropathies optiques.
Formes disséminées tardives :
Elles apparaissent plus de 6 mois après la survenue des premiers symptômes et peuvent durer des mois voire des années.
- L’acrodermatite chronique atrophiante (ACA) : elle s’observe en général chez des patients de plus de 50 ans. Il s’agit d’un érythème violacé plus ou moins œdémateux, le plus souvent sur un seul membre, qui va évoluer vers une atrophie cutanée majeure. Des douleurs neuropathiques peuvent l’accompagner.
- Les atteintes neurologiques tardives : heureusement rares, elles peuvent, tout comme les atteintes précoces, concerner le système nerveux central (encéphalomyélite chronique progressive, encéphalites avec troubles cognitifs donnant un tableau de démence curable ou de dégradation des apprentissages chez l’enfant, hydrocéphalies chroniques, vascularites cérébrales responsables d’infarctus cérébraux ou d’hémorragies) ou le périphérique (polyneuropathie sensitive asymétrique, souvent associée à une ACA).
- Les troubles psychiatriques : des cas de troubles anxieux et de l’humeur ou de troubles psychotiques ont été rapportés.
À noter que la maladie de Lyme n’est pas contagieuse.
Article précédent
Comment enlever une tique ?
Article suivant
L’application « Signalement TIQUE »
Comment enlever une tique ?
Manifestations cliniques
L’application « Signalement TIQUE »
Diagnostic
Prévention
Agent pathogène
Prise en charge curative
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques