Pour éviter que le système immunitaire ne s’emballe (Immunothérapie antitumorale), les lymphocytes T cytotoxiques possèdent à leur surface des récepteurs ou points de contrôle du système immunitaire (appelés « checkpoints ») capables de réguler leur activité. Or, les cellules tumorales sont capables de surexprimer à leur surface des ligands (comme PD-L1 et CTLA-4) de ces récepteurs inhibiteurs pour échapper au système immunitaire et ne pas être éliminées.
En bloquant ces récepteurs inhibiteurs à la surface des lymphocytes T par l’utilisation d’anticorps spécifiques, la réponse immunitaire est relancée, aboutissant à la destruction de la tumeur. Depuis la découverte de PD-1 et CTLA-4, plusieurs dizaines de checkpoints ont été identifiés.
La voie de signalisation Hedgehog (en français « hérisson ») intervient dans la bonne mise en place des organes durant le développement embryonnaire (mais à l’état adulte, Hedgehog reste important pour la réparation des tissus et le renouvellement cellulaire). Le dysfonctionnement de la voie de signalisation hedgehog a été associé à l'apparition de carcinomes basocellulaires.
Les inhibiteurs de MEK (protéines MEK 1 et 2) s’opposent à l'une des principales voies de prolifération et survie cellulaire. Certains patients atteints d'un mélanome expriment une forme mutée de la protéine BRAF V600 responsable d'une suractivation de MEK 1 et 2.
Les anticorps monoclonaux utilisés dans le psoriasis inhibent l’activité de diverses cytokines (interleukines) pro-inflammatoires : TNF alpha, IL 17, IL 23. L’aprémilast est un inhibiteur de la phosphodiestérase 4 réduisant la production de cytokines pro-inflammatoires, notamment au cours du psoriasis en plaques. L’omalizumab, d’abord indiqué exclusivement dans l’asthme, est un anticorps monoclonal dirigé contre les immunoglobulines E. Le dupilumab est un anticorps monoclonal dirigé contre les interleukines 4 et 13, deux cytokines très impliquées dans l’apparition des lésions inflammatoires d’eczéma, de prurit et les anomalies de la barrière cutanée associées à la dermatite atopique.
La brimonidine est un agoniste alpha2-adrénergique, dont l’action vasoconstrictrice des capillaires faciaux par application locale est mise à profit pour diminuer l’érythème de fond de la rosacée.
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Pharmaco pratique
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3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques