Le terme de rhumatisme désigne l’ensemble des maladies touchant le système articulaire, d’origine inflammatoire (polyarthrite rhumatoïde par exemple) ou dégénérative (rhumatisme arthrosique). Mais ces pathologies concernent aussi d’autres types de tissus, parmi lesquels les « parties molles ». Ces maladies ont en commun d’entraîner des douleurs chroniques et/ou une gêne au niveau des articulations avec des périodes de recrudescences de la douleur et de la gêne fonctionnelle. Douleurs et difficultés de locomotion constituent des symptômes typiques des affections rhumatismales. Il s’agit de maladies nombreuses, parfois complexes, affectant tous les âges de la vie, depuis le jeune enfant jusqu’aux personnes les plus âgées.
Dans les rhumatismes inflammatoires, on trouve, notamment, la polyarthrite rhumatoïde (le plus fréquent et le plus sévère sur le plan fonctionnel des rhumatismes inflammatoires chroniques, qui toucherait environ 0,5 % de la population), la spondylarthrite ankylosante, qui concerne les vertèbres et les articulations intervertébrales (débutant souvent chez des sujets jeunes), le rhumatisme psoriasique (classé dans les spondylopathies, un regroupement d’entités cliniques ayant en commun des facteurs génétiques, une cible pathologique particulière représentée par l’enthèse – autrement dit les zones d’insertion des ligaments, des capsules et des tendons sur le squelette – et certaines caractéristiques cliniques et d’imagerie), la goutte, ainsi que d’autres types de pathologies, comme celles en rapport avec une maladie auto-immune (sclérodermie, lupus érythémateux disséminé…).
Le type même des rhumatismes dégénératifs est représenté par l’arthrose, qui peut d’ailleurs succéder à des crises d’arthrite répétées, tire son origine d’une usure, plus ou moins anormale, des articulations et de leurs structures connexes, évoluant vers une lente destruction des articulations. Dans la réalité, les choses sont plus complexes, car l’arthrose est un vrai processus pathologique (une maladie de l’articulation et pas uniquement du cartilage), constitué de destructions et de réparations. Le rôle du vieillissement n’est pas primordial, même s’il joue bien entendu un rôle en diminuant la capacité du cartilage à résister aux agressions.
La pratique sportive à un niveau plus ou moins élevé ne conditionne pas en elle-même l’apparition précoce de lésions arthrosiques, mais ce sont bien les traumatismes qui en sont alors la cause. Ménisque abîmé, entorses négligées, ligament déchiré, récidives de blessures au même endroit et chocs articulaires, sont souvent en cause. Sont également parfois impliqués une mauvaise technique dans l’exécution d’un mouvement ou l’alignement défectueux d’une articulation.
Quelle qu’en soit l’origine, l’augmentation des frictions peut conduire, à la longue, à la survenue d’une arthrose. Mais dans de nombreux cas elle ne s’accompagne pas de douleur !
Mais l’hyperpression (arthroses mécaniques) ne résume pas toutes les causes d’arthrose, il faut aussi considérer toutes les maladies qui fragilisent le cartilage, directement ou indirectement, et qui représentent les arthroses structurales : chondrocalcinose (dépôt de calcium au sein du cartilage), anomalies génétiques altérant les composants du cartilage (protéoglycanes, collagène). L’hyperparathyroïdie et l’hémochromatose peuvent ainsi être à l’origine d’arthrose.
Enfin, on regroupe dans les rhumatismes des parties molles, un certain nombre de troubles affectant les muscles, les tendons et le tissu conjonctif, au sein desquels on peut citer, par exemple, les tendinites, le syndrome du canal carpien (signes fonctionnels et physiques liés à la souffrance du nerf médian au niveau du poignet par sa compression) ou encore les fibromyalgies (considérée comme un syndrome, la myalgie est une maladie caractérisée par un état douloureux musculaire chronique - myalgies diffuses - étendu ou localisé à des régions du corps diverses, qui se manifeste notamment par une allodynie tactile - douleur déclenchée par un stimulus normalement indolore - et une asthénie persistante et pouvant devenir invalidante).
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