La mycose vulvovaginale.
À l’état normal, les lactobacilles transforment le glycogène des cellules vaginales et cervicales en acide lactique, qui confère au vagin son pH acide (aux alentours de 5), empêchant ainsi l’adhérence et la colonisation de germes pathogènes dans le vagin. Certains lactobacilles produisent en plus le peroxyde d’hydrogène, qui aide également à prévenir les infections virales ou bactériennes.
Candida albicans est une levure commensale qui existe sous deux formes, la forme sporulée et la forme filamenteuse. C’est la forme filamenteuse qui se développe lors d’un déséquilibre de la flore et devient pathogène, engendrant une mycose vulvovaginale.
Les principaux facteurs favorisant son apparition sont la prise récente ou régulière d’un traitement antibiotique, la grossesse (une femme sur trois serait concernée), un diabète mal équilibré (accumulation de glucose favorable au développement de Candida albicans), une infection au VIH ou un terrain immunodéprimé, une hygiène intime mal adaptée, ou même un stress important.
La mycose vulvovaginale se manifeste alors par un prurit vulvovaginal intense qui peut entraîner des dysuries ou des pollakiuries. Les leucorrhées sont blanches et caillebottées, grumeleuses. Un érythème vulvaire y est associé. Elle peut provoquer des douleurs pendant les relations sexuelles.
La sécheresse vaginale.
Les estrogènes permettent de maintenir l’humidité, la souplesse et la trophicité du vagin. À la ménopause, la carence estrogénique peut donc engendrer un amincissement des tissus, une inflammation du vagin (on parle de vaginite atrophique) et une sécheresse vaginale. Plus de la moitié des femmes ménopausées souffriraient de sécheresse vaginale.
Mais la sécheresse vaginale n’est pas qu’une question d’âge, contrairement aux idées reçues. Elle apparaît aussi lors de la grossesse, du post-partum ou pendant l’allaitement (changements hormonaux), à la prise de certains médicaments (anticholinergiques par exemple), en période de dépression, de stress ou de fatigue intense, en cas d’hygiène intime excessive ou mal adaptée, chez les consommatrices de tabac ou d’alcool. La sécherese vaginale peut provoquer des lésions à l’origine de brûlures ou démangeaisons. Elle peut aussi engendrer des douleurs lors des rapports, elles-mêmes responsables d’une baisse de désir et ainsi de lubrification vaginale.
Les dysménorrhées.
Les dysménorrhées sont liées à la survenue de contractions douloureuses des fibres musculaires lisses de l’utérus, principalement par augmentation de la production de prostaglandines (PGE2 et PGF2) au niveau de l’endomètre.
Les douleurs surviennent dès le début des règles et sont maximales au 1er ou au 2e jour. Elles concernent la région médiane, mais peuvent aussi irradier vers l’abdomen, le rectum, le périnée ou la région lombaire. Elles peuvent s’accompagner de céphalées ou de migraine, de nausées, de vomissements, de diarrhées, de cystalgie.
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