Au niveau des membres inférieurs, le retour du sang vers le cœur est assuré par le système veineux. Celui-ci est constitué de deux réseaux, l’un profond et l’autre superficiel. Le réseau veineux profond (notamment veines fémorale et poplitée) assure 90 % du retour veineux. Les 10 % restants sont assurés par le réseau superficiel (notamment petite et grande saphène). Le réseau veineux est un système à basse pression dont le volume peut varier considérablement. Il est défini comme un réservoir de sang important. En raison de cette propriété, on parle de système capacitif, au contraire du système artériel qui est résistif.
Entre la position allongée et la position debout, la pression veineuse peut passer de 15 à 100 mm de Hg. Deux mécanismes, les valvules et les pompes musculaires, s’opposent à ces fortes pressions et assurent le retour sanguin vers le cœur. Une défaillance de ces systèmes, associée à une distension de la paroi veineuse sous l’effet de la pression hydrostatique générée par la pesanteur, est à l’origine d’une insuffisance veineuse. Celle-ci se manifeste par des jambes lourdes, fatiguées, plus ou moins douloureuses. Les varices, les œdèmes ou des troubles cutanés (eczéma variqueux, dermite) sont les conséquences d’une insuffisance veineuse.
Le retour veineux chez les sportifs
La physiologie veineuse au cours de l’effort physique est intéressante pour comprendre l’importance de la pompe musculaire dans le retour veineux. L’effort physique conduit à une augmentation du débit cardiaque favorisant l’oxygénation du muscle.
Au niveau musculaire, il en résulte une augmentation du débit sanguin, nécessitant une accélération du retour veineux. La fonction du mollet est particulièrement importante dans ce système. Le mollet est assimilé à un cœur périphérique en raison de sa capacité à se remplir de sang puis à se vidanger sous l’effet de l’alternance contraction (systole)/relâchement (diastole) musculaire. Les tissus fibreux résistants qui entourent le muscle (aponévrose) permettent d’augmenter l’efficacité de cette pompe tout en limitant la dilatation du système veineux.
Certains sports qui sollicitent le mollet sont présentés comme bénéfiques sur le retour veineux. C’est le cas de la marche, du footing, du cyclisme ou du ski de fond. À l’inverse, des sports comme l’haltérophilie (effort brutal) ou les sports à risque traumatique comme le foot ou le rugby (hématomes, contusions) sont considérés comme plus à risque.
La durée et les conditions de l’exercice physique sont des paramètres à intégrer, de même que la qualité de l’équipement utilisé. Par exemple, le footing est bénéfique à condition d’être pratiqué sur sol mou et avec des chaussures adaptées.
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