Il est important de prendre en charge précocement les patients atteints d’insuffisance veineuse afin de soulager les symptômes pouvant altérer la qualité de vie et de diminuer le risque de complications.
La prise en charge du patient doit être globale et intégrer de multiples approches, sans oublier les mesures hygiénodiététiques : bon équilibre alimentaire, en veillant notamment à des apports suffisants en vitamine E, lutte contre l’obésité, et la constipation, en évitant les ambiances chaudes (soleil, bains chauds prolongés, saunas…), en limitant les temps de station debout immobile, en surélevant les jambes par des cales sous le lit, et en pratiquant régulièrement un sport (marche, vélo, natation, gymnastique…) qui stimule la circulation de retour par action sur les pompes musculaires.
Les veinotoniques peuvent être utilisés avec profit à tous les stades de l’insuffisance veineuse (seuls ou en association à une contention), mais ils auront d’autant plus de chances d’apporter un réel bénéfice qu’ils auront été employés tôt, dès les premiers symptômes, c’est-à-dire pour soulager les sensations de jambes lourdes et améliorer les œdèmes. En outre, certains produits ont montré des capacités à diminuer le taux de complications cutanées.
Les veinotoniques sont administrés par voie buccale et/ou locale (toujours masser, de manière circulaire du bas vers le haut de la jambe pour activer la circulation ; attendre au moins 20 minutes avant d’enfiler un bas de contention car certains composants sont susceptibles de détériorer les fibres de ces derniers) ; ces deux voies d’administration pouvant parfaitement être associées pour plus d’efficacité quand les symptômes sont particulièrement marqués.
Il est intéressant de les utiliser par cures de plusieurs mois, notamment avant l’été (à partir de mai-juin), mais aussi en hiver (voire en traitement continu) du fait de leurs effets sur le substratum même de la pathologie veineuse, chez ces patients qui souffrent d’un mauvais renouvellement de leur capital veineux.
La contention/compression est souvent indispensable.
Dans les formes évoluées, on recourt à la sclérothérapie échoguidée, qui vise à créer une réaction inflammatoire locale au niveau de la paroi endothéliale de la veine conduisant à un durcissement et à une rétraction fibreuse avec suppression de la lumière veineuse (se limitant parfois à un rétrécissement). Une variante qui se développe considérablement est représentée par la sclérothérapie à la mousse (préparée extemporanément), qui donne de meilleurs résultats (temps de contact produit-veine augmenté) et autorise le traitement de veines de plus gros calibre. Des essais cliniques ont montré que la prise d’un veinotonique réduit les effets indésirables de la sclérothérapie.
À un stade encore ultérieur se placent les techniques endoveineuses thermiques qui sont de plus en plus utilisées (en ambulatoire) et dont l’efficacité est globalement équivalente aux méthodes chirurgicales : radiofréquence, laser endoveineux.
Enfin, il reste une place pour les interventions chirurgicales, comme le célèbre stripping.
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