Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitement
Estroprogestatifs :
Absolues : accidents ou antécédents thromboemboliques artériels ou veineux, prédisposition aux thromboses veineuses ou artérielles, lupus évolutif, connectivites, porphyries, valvulopathies, troubles du rythme thrombogènes, hypertension artérielle non contrôlée, diabète compliqué de micro ou macroangiopathie, tumeur maligne du sein, de l’utérus (ou autre tumeur hormonodépendante), affections hépatiques sévères ou récentes, hémorragies génitales non diagnostiquées, tumeurs hypophysaires.
Relatives : tabagisme, âge supérieur à 35 ans, diabète non compliqué, dyslipidémie, obésité, otosclérose, tumeurs bénignes du sein ou de l’utérus, insuffisance rénale, cholestase, inducteurs enzymatiques, hyperprolactinémie, allaitement.
Micro et macroprogestatifs :
Cancers du sein ou de l’endomètre, insuffisance hépatique, accidents thromboemboliques veineux récents.
Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquents de tous les estroprogestatifs sont représentés par des céphalées, des nausées/vomissements, des mastodynies, des sensations de jambes lourdes, une prise de poids, parfois un hirsutisme et une acné.
On peut également observer une élévation des triglycérides, une intolérance glucidique et des modifications du cholestérol, en fonction du progestatif utilisé.
Une augmentation de la pression artérielle est possible.
Les accidents thromboemboliques sont heureusement rares et malheureusement souvent imprévisibles ; quoi qu’il en soit la femme migraineuse doit être considérée comme particulièrement à risque. La composante tenue pour responsable est la composante estrogénique. Mais, alors que dans les associations estroprogestatives de 2e génération les effets du progestatif compensent en partie ce risque, ce n’est pas le cas avec les progestatifs de 3e et « 4e génération » (rangés maintenant dans la catégorie « autres progestatifs ») du fait de leur moindre potentialité androgénique… qui explique par ailleurs leur meilleur profil de tolérance en matière de prise de poids, de sensation de tension mammaire, de nausées et d’acné.
À savoir : l’augmentation du risque de thromboembolie veineuse avec les contraceptifs estroprogestatifs existe quelle que soit la voie d’administration, orale et non orale.
Les microprogestatifs peuvent induire des troubles du cycle : spotting, irrégularités menstruelles ou aménorrhée, survenue d’un syndrome des ovaires polykystiques. Risque majoré de grossesse extra-utérine.
Le principal inconvénient des macroprogestatifs est représenté par une hypoestrogénie (avec des conséquences à long terme sur la minéralisation osseuse ?) et d’une atrophie endométriale avec pour conséquence une aménorrhée fréquente et des spottings.
Les interactions médicamenteuses
Certains médicaments inducteurs enzymatiques (ex : rifampicine, certains antiépileptiques, certains antirétroviraux…) réduisent l’efficacité des contraceptifs estroprogestatifs, en particulier faiblement dosés, et des microprogestatifs en accélérant leur métabolisation.
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