Vigilance requise !

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Publié le 16/01/2020
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Contre-indications (en dehors de la grossesse et de l’allaitement)

- Les imipraminiques ne doivent pas être utilisés en cas d’insuffisance cardiaque, d’infarctus non stabilisé, de troubles graves de la miction ou de glaucome par fermeture de l’angle.

- Il n’y a pas de contre-indications spécifiques communes à tous les antipsychotiques mais des contre-indications propres à chaque molécule. À titre d’exemple, certains sont contre-indiqués en cas d’antécédents d’agranulocytose ou en cas d’épilepsie non contrôlée (clozapine) ou de phéochromocytome (benzamides).

- Les benzodiazépines (et produits apparentés) sont contre-indiquées en cas d’insuffisance respiratoire sévère (incluant la BPCO), de syndrome d’apnées du sommeil ou de myasthénie.

- Parmi les thymorégulateurs les sels de lithium ne doivent pas être utilisés en cas d’insuffisance rénale, d’association à d’autres médicaments néphrotoxiques (AINS, diurétiques…), de régime sans sel, de troubles cardiaques, d’épilepsie et de dysthyroïdies non stabilisées, tandis que la carbamazépine et le valproate sont contre-indiqués en cas d’insuffisance hépatique.

- Le méthylphénidate présente de nombreuses contre-indications : trouble psychiatrique (angoisse, dépression, psychose), trouble cardiaque, hyperthyroïdie, âge inférieur à 6 ans.

- Le modafinil ne doit pas être utilisé en cas d’hypertension artérielle modérée à sévère non contrôlée ainsi que d’arythmie cardiaque.

Effets indésirables (liste non exhaustive)

- Antidépresseurs sérotoninergiques : troubles digestifs (nausées, vomissements), variations du poids (prise de poids ou amaigrissement par effet anorexigène), majoration de la pression artérielle (rare), troubles neurologiques (irritabilité, sensation de fuites des idées), altérations de la libido : 10 à 15 %), hyponatrémie (par augmentation de sécrétion de l’hormone anti-diurétique). Syndrome sérotoninergique : hyperthermie, tremblements, sueurs, hypertension artérielle, diarrhée, état confusionnel. Élévation des transaminases.

- Antidépresseurs imipraminiques : effets anticholinergiques (diplopie, vision trouble, rétention urinaire, constipation, sécheresse buccale, tremblements, confusion), effets cardio-vasculaires (hypotension orthostatique ; surtout chez les sujets âgés), effets métaboliques (prise de poids), dysfonction érectile. Élévation des transaminases.

- Anxiolytiques/hypnotiques : les benzodiazépines exposent à un risque de dépendance, à une somnolence diurne, à des troubles de la mémoire, à des difficultés de concentration, à une augmentation du risque de chutes (effets sédatifs et myorelaxants), ainsi qu’à des sensations ébrieuses.

- Antipsychotiques : les effets indésirables sont le plus souvent dose-dépendants. Effets psychiques (somnolence, dépression), effets neurologiques (effets extrapyramidaux : impossibilité de conserver une position, mouvements involontaires), effets neurovégétatifs (surtout avec les phénothiazines : hypotension artérielle avec tachycardie, sécheresse buccale-risque cariogène, constipation, dysurie, nausées/vomissements), effets endocriniens (surtout benzamides et phénothiazines : anorgasmie, gynécomastie, syndrome aménorrhée-galactorrhée), accidents hématologiques (leucopénie, agranulocytose ; notamment avec la clozapine). Et aussi : abaissement du seuil épileptogène, prise de poids (de l’ordre d’une dizaine de kg, parfois plus).

- Lithium : tremblements, syndrome extrapyramidal, nausées, diarrhée, hypothyroïdie, syndrome polyuro-polydipsique, insuffisance rénale, trouble du rythme et de la conduction cardiaque, hyperleucocytose, acné, prurit, psoriasis.

- Stimulants de la vigilance : céphalées, gastralgies, insomnie, excitation, agressivité, anxiété, anorexie.

Les interactions médicamenteuses

Antipsychotiques. Alcool : potentialisation des dépresseurs du système nerveux central.

Antiacides, charbon, produits laitiers : baisse de la résorption des phénothiazines et des butyrophénones.

Anticholinergiques : diminution de la résorption intestinale secondaire à un ralentissement du péristaltisme, potentialisation des effets indésirables atropiniques.

Antidépresseurs imipraminiques : troubles du rythme, inhibition réciproque du métabolisme (phénothiazines, halopéridol).

Inducteurs des cytochromes P450 : accélération du catabolisme des neuroleptiques.

Antihypertenseurs : risque accru d’hypotension orthostatique.

Lévodopa et agonistes dopaminergiques : antagonisme pharmacologique.

Insuline et antidiabétiques oraux : diminution de l’activité hypoglycémiante.

Digitaliques et médicaments quinidine-like : baisse de l’effet inotrope (augmentation de la contractilité myocardique).

Antidépresseurs sérotoninergiques : Les ISRS augmentent la concentration plasmatique des imipraminiques (risques toxiques, notamment de convulsions), de la carbamazépine, de la phénytoïne (risque de surdosage), ainsi que celle des antivitamines K (risque hémorragique : réduire la posologie de l’AVK). Les ISRS étant métabolisés par les cytochromes P450, la prise concomitante d’autres médicaments interagissant avec ces derniers est susceptible d’avoir un retentissement sur l’un des produits, voire les deux. Enfin, il existe un risque de syndrome sérotoninergique avec les sels de lithium (et conjointement d’élévation de la lithémie), le tramadol et les triptans.

 


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3570