Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitement.
Il s’agit essentiellement d’une hypersensibilité ou, pour certains produits, en cas de troubles hématologiques sévères.
Effets indésirables.
Important : les patients doivent être informés du risque de modification du schéma corporel sous traitement, qui est une cause importante d’interruption volontaire de traitement après la première année. Il faut également les informer des interactions potentielles, médicamenteuses et autres (millepertuis, consommation régulière et importante de pamplemousse, de patate douce…), susceptibles d’interférer avec leur traitement antirétroviral.
Inhibiteurs nucléosidiques : risque d’acidose lactique associée à une hépatomégalie et à une stéatose hépatique.
Les inhibiteurs nucléosidiques et nucléotidiques peuvent entraîner des atteintes mitochondriales plus ou moins sévères.
Inhibiteurs de la protéase : nausées, diarrhées, dyslipidémie, hyperglycémie, lipodystrophie, anorexie, troubles digestifs, tendance au saignement ; allongement de l’espace QT avec le saquinavir.
Les combinaisons d’inhibiteurs de la transcriptase inverse et d’inhibiteurs de protéase ont été associées à une redistribution de la masse grasse corporelle (lipodystrophies), dont les conséquences à long terme ne sont pas connues.
Quelques points particuliers (liste non exhaustive) :
Didanosine : neuropathie périphérique, pancréatite (surveillance de la lipase sérique).
Lamivudine : anémie, neutropénie, troubles métaboliques, troubles neurologiques.
Stavudine : neuropathie, lipodystrophie/lipoatrophie.
Zidovudine : perturbation des lignées sanguines (suivi : NFS, hémoglobine, neutrophiles).
Ténofovir : néphrotoxicité (surveillance rénale régulière nécessaire, clearance de la créatinine, protéinurie, phosphorémie).
Éfavirenz : éruptions cutanées, signes neuropsychiques (souvent transitoire à l’initiation du traitement)
Enfuvirtide : réactions au point d’injection, myalgies.
Les interactions médicamenteuses.
Il faut savoir que les antirétroviraux des classes des antiprotéases et des inhibiteurs de la transcriptase inverse exercent diverses interactions entre elles en cas d’association, entraînant une modification de leurs concentrations plasmatiques.
Ce qui est aussi le cas d’autres médicaments fréquemment associés au cours de l’évolution de la maladie. Dans le cas des antiprotéases, par exemple, avec les antifongiques systémiques (azolés), certains antibiotiques (clarithromycine…), les antituberculeux (rifampicine, rifabutine), certains antiépileptiques, certains inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase (hypocholestérolémiants), la buprénorphine, la méthadone, le fentanyl, les anticoagulants oraux, les contraceptifs oraux (une autre méthode contraceptive efficace doit être utilisée). Leur emploi peut nécessiter, selon le cas, une adaptation posologique.
En revanche, les produits les plus récents (notamment les inhibiteurs de l’intégrase et les antagonistes du récepteur CCR5) exposent à beaucoup moins d’interactions.
Raltégravir : risque d’augmentation de l’absorption digestive en cas d’association aux anti-acides (secondaire à une élévation du pH gastrique)
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Pharmaco pratique
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Françoise Amouroux
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