Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitement.
Metformine : insuffisance rénale, explorations par produits de contraste (suspension de la metformine avant ou au moment de l’examen et réintroduction après 48 heures), insuffisance hépatocellulaire, intoxication alcoolique aiguë, insuffisance cardiaque ou respiratoire, infarctus du myocarde récent.
L’insuline est contre-indiquée dans les états hypoglycémiques.
Effets indésirables.
Sauf en ce qui concerne la metformine, les inhibiteurs des alpha-glucosidases, les inhibiteurs de la DPP-4 et les agonistes du GLP-1, les autres classes d’antidiabétiques exposent à un risque d’hypoglycémie (surdosage, erreurs diététiques, activité physique intense).
D’autres types d’effets adverses (dose-dépendants dans l’immense majorité des cas) peuvent être observés, spécifiques de telle ou telle classe.
Metformine : douleurs abdominales, nausées/vomissements, diarrhée, anorexie. Attention au risque d’acidose lactique, très rare mais potentiellement très grave (principaux symptômes : fortes douleurs abdominales, crampes, asthénie).
Sulfamides : prise de poids, nausées/vomissements, anémie, hyponatrémie (par potentialisation de l’hormone anti-diurétique ou ADH).
Inhibiteurs des alpha-glucosidases : flatulences, douleurs abdominales, diarrhées.
Inhibiteurs des DPP-4 : dyspepsies, douleurs abdominales, éruptions cutanées (il est recommandé de surveiller l’état cutané des patients). Des cas de pancréatites aiguës ayant été spontanément rapportés, il est prudent d’informer les patients du symptôme caractéristique d’une pancréatite aiguë, à savoir une douleur abdominale intense et persistante. Cette précaution doit s’étendre aux agonistes du GLP-1.
Agonistes du GLP-1 : nausées/vomissements (s’atténuant progressivement et disparaissant souvent complètement avec la poursuite des prises), diarrhée.
Insuline : prise de poids, parfois très significative, lipodystrophies (anomalies, en creux ou en bosse, du tissu adipeux sous-cutané) inesthétiques et à l’origine d’une résorption irrégulière et imprévisible de l’insuline (et donc d’une instabilité glycémique corrélative).
Interactions médicamenteuses.
La prudence s’impose pour la metformine en cas d’association à un diurétique, en raison d’une augmentation du risque de survenue d’une acidose lactique.
Les inducteurs puissants du cytochrome P 450 3A4 (carbamazépine, dexaméthasone, phénytoïne, rifampicine…) peuvent réduire l’effet hypoglycémiant de la saxagliptine.
En retardant la vidange gastrique, les agonistes du GLP-1 peuvent diminuer l’amplitude et le taux d’absorption des médicaments par voie orale. La vigilance doit donc être de mise pour les produits nécessitant une absorption gastro-intestinale rapide et ceux présentant une fenêtre thérapeutique étroite. Il est ainsi, notamment, conseillé d’administrer les antibiotiques au moins une heure avant l’injection de l’agoniste.
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Quelques cas particuliers
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