Quelques contre-indications absolues.
Les corticoïdes ne doivent pas être utilisés en cas d’états infectieux ou mycosiques non contrôlés, au cours des viroses en évolution, d’ulcères gastriques ou duodénaux évolutifs, des états psychotiques, de cirrhose alcoolique avec ascite ou d’hépatites aiguës virales.
Les estroprogestatifs ne doivent pas être utilisés en cas d’accidents thromboemboliques artériels, d’affections cardiovasculaires non contrôlées, de diabète compliqué, de tumeurs malignes du sein ou de l’utérus, de tumeurs hypophysaires, de porphyries, de connectivites et d’hémorragies génitales non diagnostiquées.
La cyprotérone est notamment contre-indiquée en cas de dépression chronique sévère.
L’hormone de croissance ne doit pas être utilisée en cas de cancer.
Les effets indésirables qui doivent alerter.
Corticoïdes : ostéoporose, glaucome, cataracte, infection.
Abiratérone : œdèmes périphériques, hypokaliémie, hypertension artérielle (trois effets liés au mécanisme d’action de l’abiratérone).
Cyprotérone : baisse de la libido, impuissance, inhibition de la spermatogénèse, troubles des règles, inhibition de l’ovulation, tension mammaire, variation de poids, ictère.
Estroprogestatifs : risques thromboemboliques, insulinorésistance, augmentation (généralement modérée) de la pression artérielle, prise de poids, céphalées, cholestase
Antithyroïdiens : les effets indésirables diffèrent sensiblement selon les produits. Il s’agit essentiellement d’épigastralgies, d’arthralgies, de réactions fébriles, de poussées érythémateuses ou urticariennes et d’altérations des fonctions hépatiques.
Le risque majeur est représenté par la survenue d’une agranulocytose, révélée en général par une fièvre et une angine ; surtout à redouter au cours des deux premiers mois du traitement, ainsi que lors de la reprise après une phase d’interruption.
Cinacalcet : nausées, vomissements.
Desmopressine : céphalées, douleurs abdominales, nausées.
Hormone de croissance : œdème, douleurs musculaires et/ou articulaires.
Inhibiteurs de l’hormone de croissance : diarrhées, douleurs abdominales, nausées.
Inhibiteurs de la prolactine : nausées, vomissements, céphalées, sensations vertigineuses, fatigue.
Interactions médicamenteuses.
Corticoïde : prudence en cas d’association avec des médicaments dont une hypokaliémie représente un facteur de risque (induction de torsades de pointe), comme les digitaliques, l’amiodarone, le bépridil, le sotalol. Et aussi en cas de traitement par anticoagulant oral et chez les diabétiques.
Abiratérone : l’abiratérone étant un substrat du cytochrome P450 CYP3A4 (attention donc aux inhibiteurs puissants – kétoconazole, itraconazole, clarithromycine, télithromycine, atazanavir, saquinavir, ritonavir, indinavir… - et aux inducteurs – carbamazépine, phénytoïne, rifampicine, rifabutine, phénobarbital…). En outre, elle diminue l’activité du cytochrome CYP2D6, qui métabolise notamment le métoprolol, le propranolol, la désipramine, la venlafaxine, l’halopéridol, la rispéridone, la propafénone, la codéine, le flécaïnide, l’oxycodone et le tramadol.
Lévothyroxine : diminution de l’absorption par les sels de fer, de calcium, de magnésium, les pansements digestifs, les inhibiteurs de la pompe à protons, la colestyramine…
Desmopressine : augmentation du risque d’hyponatrémie avec les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, la carbamazépine et l’oxcarbazépine.
Testostérone : augmentation de l’effet des anticoagulants oraux.
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Quelques cas particuliers
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Dans quelles situations cliniques ?
Principaux médicaments
Principaux mécanismes d’action
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Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques