L’association UFC-Que Choisir a épinglé 1 000 produits cosmétiques contenant des substances indésirables, dont 23 qui renferment des molécules interdites.
L’UFC-Que choisir vient d’actualiser sa liste des cosmétiques renfermant des substances jugées indésirables. Aujourd’hui, plus de 1 000 produits figurent désormais dans cette base de données alimentée par les notifications des consommateurs. Toutes les marques y passent, y compris certaines vendues en pharmacie. Même un médicament - le Mitosyl - est mis à l'index car il contient du butylhydroxyanisole (BHA), un antioxydant potentiellement perturbateur endocrinien.
Plus inquiétant, parmi ces cosmétiques, l’association a identifié 23 produits renfermant des substances interdites, qui sont toujours sur le marché. Elle demande par conséquent « aux services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) leur retrait immédiat », indique l’UFC-Que choisir dans un communiqué.
Ces 23 produits identifiés renferment :
- soit de l’isobutylparaben, un perturbateur endocrinien avéré, interdit depuis plus de 2 ans ;
- soit de la methylisothiazolinone (MIT), substance hautement allergisante, interdite dans les produits non rincés depuis février 2017 ;
- soit un mélange de MIT-MCIT qui est interdit depuis avril 2016 dans les produits non rincés.
En revanche, trouver un cosmétique, un gel douche ou un dentifrice non irritant et sans danger est possible, à condition de savoir en déchiffrer la composition, avance de son côté le magazine « 60 millions de consommateurs », qui publie, dans son hors-série d'été, une liste de 150 produits et 77 ingrédients, avec un code couleur en fonction de leur dangerosité : vert pour ceux qui ne posent pas de problème, orange pour ceux qui sont irritants, allergènes ou polluants, et rouge pour ceux suspectés d'être perturbateur endocrinien. Par ailleurs, la revue encourage à ne pas mettre dans le même panier les ingrédients indésirables ou inutiles et ceux qui sont véritablement toxiques. « Si on diabolise trop certains produits à tort, on pousse les industriels à chercher des ingrédients de substitution, au risque que ce soit pire », prévient Adeline Tregouët, rédactrice en chef déléguée du magazine.
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