Il y a encore trop de substances indésirables dans les produits cosmétiques, selon la revue « 60 millions de consommateurs » qui a décortiqué les formules de 160 produits issus de 14 familles différentes (shampooings, gels douche, savons, déodorants…) pour les besoins d'un hors-série publié en janvier prochain.
Sur l'ensemble des références analysées, aussi bien distribuées en supermarché que dans des enseignes spécialisées ou en pharmacie, une cinquantaine seulement a été classée dans la catégorie « à privilégier » par le magazine.
Dans les gels douche et les shampooings, « 60 millions de consommateurs » déplore « l’emploi trop fréquent de sodium lauryl sulfate et d’ammonium lauryl sulfate, des tensioactifs irritants pour les yeux et la peau et toxiques pour la vie aquatique ».
Dans les produits hydratants ou encore dans les sticks à lèvres, les perturbateurs endocriniens, comme le BHT ou le méthylparabène, sont encore trop souvent présents. « Nous estimons que ces perturbateurs endocriniens suspectés n’ont pas leur place dans un cosmétique, a fortiori s’il ne se rince pas et s’utilise tous les jours », estime le magazine. Des ingrédients nocifs également repérés dans la moitié des shampooings solides étudiés (sur 24 au total).
Les auteurs du hors-série s'interrogent également sur l'absence de fluor dans cinq des six dentifrices solides sélectionnés. « Alors que l’action anticarie de ce minéral est scientifiquement démontrée », un certain nombre de marques, bio pour la plupart, n'hésite pas à mettre en avant l'absence de fluor, ce qui n'est pas sans conséquence pour la santé bucco-dentaire des clients qui les privilégient.
En comparaison du dernier hors-série consacré au sujet par le magazine, daté de 2017, des évolutions positives sont tout de même à noter. « Les filtres UV disparaissent de la plupart des produits, de même que les silicones, qui sont des substances particulièrement préoccupantes », note « 60 millions de consommateurs » qui estime malgré tout que beaucoup de progrès restent à accomplir. « Certains fabricants font des efforts mais nos travaux montrent qu'un tiers des produits analysés sont sains et c'est encore très insuffisant. » Plus d'une trentaine de cosmétiques se trouvent en effet dans la catégorie rouge, « à proscrire », car ils contiennent ce type de substances nocives. Quant à la palme du produit le plus problématique, elle est décernée aux fonds de teint, la très grande majorité des références analysées contenant pour la plupart des « substances suspectées de perturber le système hormonal ». Les produits vendus en vrac, bien qu'écologiques, présentent, eux, un autre problème : « un risque accru de contamination microbienne », souligne Sylvie Metzelard, rédactrice en chef de la revue.
Enfin, les produits les moins chers ne sont pas forcément ceux qui contiennent le plus de substances problématiques. Ainsi, une part importante des produits classés dans la catégorie « à privilégier » affichent un prix « modique », observe « 60 millions de consommateurs ».
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