Diplômé en pharmacie, filière industrie, Arnaud Mallinger voulait trouver une idée qui lui permette de se rapprocher du monde de l'officine. Il crée une start-up, KéaBot, avec une ambition : offrir des conseils personnalisés aux consommateurs sur les produits dermocosmétiques.
Après avoir téléchargé l'application, disponible sur l'App Store et Google Play, l'utilisateur « discute » avec un chatbot (un logiciel qui simule des conversations) qui va l'orienter vers les produits les plus adaptés aux besoins de sa peau. Pas question ensuite de se faire livrer le produit choisi par Amazon, c'est en effet dans l'officine la plus proche de chez soi qu'il faut aller récupérer sa commande. « L'utilisateur doit d'abord préciser dans quel quartier il vit afin de déterminer quelle pharmacie utilisant notre service est la plus proche de chez lui, précise Arnaud Mallinger. Après avoir répondu à plusieurs questions, 3 ou 4 produits lui seront proposés afin qu'il puisse avoir le choix. Toutes les marques sont référencées, on n'en discrimine aucune, mais on ne met pas en avant les produits les plus allergisants ou irritants. Notre service, ce n'est pas du tout comme Yuka, il ne s'agit pas de noter les produits, c'est plutôt comme Tinder pour faire une comparaison. Selon ses besoins on se voit proposer les profils qui nous correspondent le mieux », détaille-t-il.
Principal atout de son concept selon Aranud Mallinger, la rapidité. « Pas besoin d'attendre 48 heures pour être livré comme c'est le cas lorsqu'on commande sur un site de e-commerce. Là, on peut se rendre directement dans la pharmacie sélectionnée et repartir avec son produit. » Pour le moment, c'est au comptoir que le client devra régler son achat. KéaBot prélève une commission sur chaque produit commandé via l'application. Le partenariat avec la start-up, limité dans le temps et renouvelable, ne coûte rien en revanche pour les pharmacies. À terme, Arnaud Mallinger envisage de permettre aux clients de payer directement via l'application. « On ne voulait surtout pas être payé par les marques, ni permettre la publicité sur notre site », explique par ailleurs Arnaud Mallinger.
Parmi les quatre membres de l'équipe de KéaBot, c'est le diplômé en pharmacie qui s'occupe de toute la partie scientifique, en prenant soin de se documenter et de sourcer toutes les informations délivrées aux utilisateurs. « Notre cible ce sont plutôt les jeunes, précise Arnaud Mallinger. On communique beaucoup sur les réseaux sociaux pour faire connaître notre projet. » Pour démarrer, trois officines du centre-ville de Toulouse ont déjà été séduites par le concept de KéaBot. Dans les prochains mois, Arnaud Mallinger veut renforcer sa présence dans la Ville rose et dans les communes alentour avant, peut-être, de commencer à voir plus loin.
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