CHAQUE SPORTIF, débutant ou de haut niveau, doit pouvoir établir, parallèlement à sa préparation physique, une stratégie nutritionnelle afin de l’accompagner dans sa performance en période d’entraînement ou de compétition, d’aider à la résistance à l’effort, au maintien des articulations et des muscles, mais également de soutenir la récupération. Les compléments alimentaires offrent le moyen de renforcer la densité nutritionnelle en s’intégrant dans une alimentation variée et équilibrée, sans surcharge pour le tube digestif. « Tout est question d’équilibre et d’association, les produits les plus fortement dosés ne sont pas toujours les plus efficaces, prévient Julien Venesson, expert indépendant en nutrition sportive et santé. La biodisponibilité des actifs et leur assimilation sont dépendantes non seulement de la quantité mais aussi de la qualité des constituants qui accompagnent les nutriments présents dans les formulations. »
Il existe deux catégories de produits. La première regroupe ceux qui répondent à un objectif énergétique : barre, poudre, gel, boisson, tout ce que va consommer le sportif avant, pendant et après l’effort en fonction de la typologie de sport pratiqué. La seconde regroupe les produits dont le but est d’apporter des micronutriments, vitamines, minéraux ou substances d’intérêt physiologique, généralement disponibles sous forme de gélules, capsules, concentrés liquides… Ils n’ont pas pour objectif un apport énergétique mais sont des vecteurs d’un meilleur confort et entrent dans une démarche de prévention santé. « Contrairement aux idées reçues, un sportif ne mange pas forcément mieux que quelqu’un d’autre. Or ses besoins nutritionnels et énergétiques sont supérieurs à la normale, souligne l’expert. Il a besoin tantôt d’énergie, tantôt de micronutriments qui sont des catalyseurs de toutes les réactions physiologiques du corps, et lui permettent de mieux supporter le stress généré par l’exercice et de mieux récupérer. »
L’intérêt d’une supplémentation.
Pourtant, de nombreux discrédits pèsent sur l’intérêt des compléments alimentaires pour le sportif. Certaines critiques sous-entendent que cela pourrait être mauvais, voire dangereux, pour la santé. D’autres pensent que leur utilisation s’assimile à une démarche dopante. Nicolas Cappelaere, fondateur et P-DG des Laboratoires Ineldea et de la gamme STC Nutrition Sportive, réfute ces attaques qu’il juge injustifiées. Il dénonce un comportement très franco-français : « il y a beaucoup d’experts à l’international qui mettent en avant l’intérêt d’une telle supplémentation. » Il rappelle l’exemple de la créatine, qui a été diabolisée en France en 2002 car jugée dangereuse, voire dopante, dans l’esprit de gens non initiés ; « c’est toujours une substance interdite alors que la très conservatrice EFSA (Autorité européenne) reconnaît son efficacité pour améliorer les performances des efforts de haute densité, et que la bibliothèque nationale de médecine des États-Unis référence plusieurs milliers d’études sur la créatine. »
De même, il cite le cas de la caféine, dont tous les effets sont sujets à caution, alors que de nombreuses références internationales rapportent qu’elle améliore significativement les performances dans tous les efforts de haute densité, et à des doses sans danger, y compris chez les sujets cardiaques.
Les exigences réglementaires antidopage.
« Sur la question du dopage, on ne peut pas laisser dire que les compléments alimentaires encouragent cette pratique ; au contraire les utilisateurs ont un mode de vie très sain », répond avec fermeté Julien Venesson. Il évoque la norme AFNOR antidopage de juin 2012 : une norme de « bonnes pratiques de fabrication » qui permet aux industriels qui le souhaitent de s’y référer et de le signaler sur l’étiquetage. « Tous les compléments alimentaires produits par une entreprise française et vendus en France respectent ce label de qualité et de sécurité », affirme l’expert sportif. Force est de constater que le marché français dans ce secteur représente à peine 80 millions d’euros, alors qu’à l’international il pèse plus de quatre milliards. Ce qui est dommageable pour les entreprises françaises est qu’elles ne bénéficient pas d’écho favorable pour cette catégorie de produits, surtout quand on connaît les exigences réglementaires auxquelles sont soumis les industriels du secteur. Dans de nombreux pays, la production et l’étiquetage de compléments ne suivent pas les textes réglementaires. « C’est la raison pour laquelle il est absolument nécessaire de guider le choix des consommateurs et des sportifs vers des marques françaises dont la réglementation est la plus stricte, et vers les produits français qui revendiquent la norme antidopage, insiste Nicolas Cappelaere ; nous avons été les premiers à nous y référer et tous nos produits STC Nutrition sont conformes à cette norme AFNOR NF V94-001. »
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %