Une étude américaine a révélé la toxicité fœtale des compléments alimentaires à base de vinpocétine, un composé issu de la petite pervenche. De tels compléments sont vendus en France.
Le 3 juin, l’Agence américaine du médicament (FDA) a alerté les consommateurs sur les risques des compléments alimentaires à base de vinpocétine chez la femme enceinte. En effet, dans une étude menée chez l’animal (10 rates et 8 lapines en gestation) par le National toxicology program, la vinpocétine administrée aux femelles gestantes a révélé une toxicité chez le fœtus (faible poids de naissance, défaut d’ossification) et une augmentation du risque de fausse couche. Selon l’étude, « les concentrations mesurées chez les animaux en gestation étaient similaires à celles rapportées chez les personnes prenant une seule dose de vinpocétine, ce qui indique que les femmes enceintes peuvent être exposées aux mêmes effets indésirables ».
La vinpocétine est un produit de synthèse dérivé de la vincamine, extraite des feuilles de la petite pervenche. Elle est vendue, seule ou associée, dans des compléments alimentaires disponibles dans plusieurs pays, et notamment en France. Ces compléments sont destinés à améliorer la mémoire, à donner de l'énergie et, chez les body builders, à réduire rapidement la graisse corporelle. Dans les produits qui en contiennent, elle figure sous les noms de « extrait de vinca minor », « extrait de petite pervenche » ou de « pervenche commune ».
La FDA recommande aux femmes en âge de procréer de ne pas utiliser ce type de complément alimentaire et demande aux entreprises en commercialisant de modifier leur étiquetage afin d'en préciser les risques durant la grossesse.
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