En France, 4 % des enfants et des adolescents de 6 à 17 ans sont en situation d’obésité (17 % si on ajoute ceux en surpoids) et 17 % des adultes (49 % en tenant compte du surpoids). Et l'obésité a explosé à l'échelle mondiale, touchant désormais un milliard de personnes, selon une étude publiée dans « The Lancet » , en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Comme l’origine de cette affection est multifactorielle, la prise en charge revêt différents domaines : l’alimentation, l’activité physique, le rythme de vie mais aussi dans des cas ultimes, le recours à la chirurgie.
C’est pourquoi la Haute Autorité de santé (HAS) a complété le parcours de soins du surpoids et de l’obésité de l’adulte en y incluant de nouvelles recommandations sur la prise en charge pré- et post-chirurgie bariatrique. Une pratique qui tend à se développer mais qui doit intervenir en dernier recours et ne doit pas être pratiquée chez l’enfant, prévient la HAS. Elle nécessite, par ailleurs, un suivi régulier spécifique qui fait cependant défaut dans 50 % des cas.
Des séances d’éducation thérapeutique
Quant au parcours de soins spécifique à l’enfant et à l’adolescent, mis à jour l’année dernière, il précise notamment les examens biologiques à réaliser.
Ces recommandations comprennent également des séances d’éducation thérapeutique, un accompagnement psychologique, voire psychiatrique, afin de « redonner confiance au patient et faciliter son engagement dans le parcours de soins ». Comme le souligne le Pr Lionel Collet, président de la HAS, « à travers ce parcours, nous proposons des solutions pour prévenir et accompagner les situations de stigmatisation et d’auto-stigmatisation (…). Cela passe notamment par une sensibilisation des professionnels ». En effet, « il est essentiel d’adopter une posture de non-jugement et d’écoute vis-à-vis des personnes en surpoids ou en obésité, tout particulièrement des adolescents. L’engagement des patients dans leur prise en charge en dépend », rappelle-t-il.
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