En un mot comme en cent…

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Publié le 25/03/2019
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Aurait-on un problème pour trouver le juste terme ? Voire la juste définition ? Mercredi dernier, le syndicat national des compléments alimentaires, Synadiet, relevait que la dénomination « compléments alimentaires » était « probablement » inadaptée à un ensemble de produits réunissant des références contenant des plantes, ferments lactiques, huiles essentielles, vitamines et minéraux… tous n’étant pas des nutriments. Et que la langue britannique avait une légère avance grâce à sa locution « food supplements ». Des remarques qui renvoient au rejet consensuel entendu une semaine plus tôt concernant l’automédication. Cette fois, le contour est moins flou dans le sens où les produits concernés sont les médicaments (donc ayant une AMM) disponibles en pharmacie sans ordonnance. Mais il reste difficile de différencier les cas d’une réelle pratique d’automédication de ceux relevant d’une démarche différente. En outre, le terme d’automédication suggère un comportement où le patient se débrouille seul alors même que les acteurs du secteur luttent pour en faire une entrée dans le parcours de santé, avec le contrôle et les conseils du pharmacien. Là encore, la langue de Shakespeare fait un pas de plus en parlant de « selfcare » même si le contrôle officinal ne se devine pas davantage. Et que la limitation aux seuls médicaments n’apparaît plus. Au contraire, le selfcare englobe tous ces produits orientés santé, disponibles en pharmacie mais aussi dans d’autres circuits de distribution : les dispositifs médicaux et… les compléments alimentaires.

M. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3506