CRISE ÉCONOMIQUE oblige, le marché des compléments alimentaires a été durement touché ces dernières années. Déjà victime d’une involution du chiffre d’affaires entre 2007 et 2009, ce marché a dû se serrer la ceinture au moment où les Français ont réduit leurs dépenses de manière drastique, en commençant par se passer des produits qui ne sont pas de première nécessité. Le recul s’est poursuivi jusqu’en 2010 (-2,3 %), mais l’année 2011 affiche une timide amélioration de 0,6 % du chiffre d’affaires global. Et 2012 débute avec « une augmentation en volume et en valeur de 4,3 % » sur les quatre premiers mois, selon Jean-François Derré, directeur associé chez Celtipharm. Ces données sont issues d’une étude sur un échantillon représentatif de 3 004 pharmaciens.
Les segments les plus importants restent la vitalité et la minceur, mais leur chiffre d’affaires continue à reculer respectivement de 3 % et de 12 %. Les segments du sommeil/détente (+12 %), du confort intestinal (+11 %) et du confort articulaire (+7 %), au contraire, affirment leur position. Les laboratoires leaders (en valeur, en cumul mobile annuel à fin avril 2012) sont, dans l’ordre : Arkopharma, Merck Médication Familiale, Oenobiol, Naturactive, Pileje, Urgo, Nutergia, Forte Pharma, Omega Pharma et Théa. En termes de marques, les plus fortes parts de marché reviennent à Bion, Arkogélules, Oenobiol, Élusanes, Nutrof, Supradyne, Chauvin Vision, Lactibianes, Alvityl et XLS-Medical. Au total, les officines ont à leur disposition 5 829 références de compléments alimentaires, répartis en 18 segments et commercialisées par 224 laboratoires. Sur les 12 derniers mois, cela représente un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros en prix public TTC (sorties consommateurs).
« La reprise du marché des compléments alimentaires correspond à la reprise du marché officinal. L’été 2011 a été catastrophique pour le chiffre d’affaires des officines, qui a chuté de 7 % en juillet, 3 % en août, et 4 % septembre. Ce qui représente 572 millions d’euros de chiffre d’affaires perdu en trois mois, soit 25 000 euros par officine. Pourquoi ? Parce qu’ils ont eu sept ordonnances en moins, par jour et par officine, à traiter pendant cette période, soit une perte de 9 millions d’ordonnances au total », souligne Jean-François Derré. Le chiffre d’affaires de l’officine a cessé sa décroissance. Les premiers mois de 2012 sont en légère hausse, tirés vers le haut par une hausse des pathologies hivernales qui a augmenté le trafic en officine, le nombre d’ordonnances, et, donc, le chiffre d’affaires.
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