Des chercheurs ont observé que la consommation de laits infantiles enrichis en fer réduisait très significativement le risque de carence en fer chez des enfants de 2 ans et permettait d’atteindre les besoins nutritionnels quotidiens recommandés de 5 mg par jour pour près de la moitié d’entre eux.
En France, la stratégie de prévention de la carence en fer chez les jeunes enfants repose en partie sur la recommandation d’utiliser des laits infantiles enrichis en fer, dont les laits de croissance de 1 à 3 ans, afin de compléter les apports de l’alimentation qui sont rarement suffisants pour cette tranche d’âge.
Mais quel est l’apport réel de ces laits dans la prévention de la carence en fer ? Pour le savoir, des chercheurs français ont étudié l’apport en fer de l’alimentation, avec et sans consommation de lait de croissance, et la survenue de carence, chez 561 enfants âgés de 2 ans, en France, de 2016 à 2017. 73 % de l’effectif consommait du lait de croissance (étude publiée dans « Clinical nutrition », 6 mai 2020).
Pour chaque enfant, un questionnaire renseignant tous les aliments ingérés sur 3 périodes de 24 heures non consécutives a été rempli par les parents et a permis de déterminer la quantité de fer ingérée au quotidien. Les analyses ont montré les apports en fer issus uniquement de l’alimentation ne permettaient pas d’atteindre les besoins recommandés de 5 mg/jour pour 63 % des enfants. En ajoutant la consommation de lait de croissance, c’est alors seulement 18 % des enfants qui n’atteignent pas les apports recommandés en fer.
Autrement dit, « la consommation de lait de croissance a donc permis à 45 % des enfants d’atteindre les besoins nutritionnels recommandés en fer », concluent les chercheurs.
Dans un second temps, la concentration sanguine de ferritine a été mesurée à partir d’un prélèvement sanguin. Chez les 561 enfants étudiés, 37 (7 %) présentaient une carence en fer. La concentration sanguine en ferritine était significativement plus élevée chez les enfants consommant du lait de croissance. Elle était significativement inférieure chez ceux consommant du lait de vache.
La survenue de carence en fer était d’autant plus diminuée que la consommation de lait de croissance était prolongée, et ce même en faible quantité (à partir de 200 ml/jour). « Ces résultats plaident en faveur des stratégies nationales de prévention de la carence en fer fondées sur la recommandation de consommation de lait infantile enrichi en fer après l’âge de 12 mois, précise Anne-Sylvia Sacri, co-auteur de l'étude. Ces laits apparaissent comme une solution simple pour supplémenter en fer les jeunes enfants, afin d’atteindre les besoins nutritionnels quotidiens recommandés. »
Les chercheurs ont également observé qu’une carence en fer était associée à des antécédents de prématurité. Elle était également plus fréquente dans les familles nombreuses et dans celles présentant des marqueurs de situation sociale défavorisée.
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