LANCÉ le 9 décembre 2010, le dispositif de nutrivigilance pour les nouveaux aliments, les compléments alimentaires, les aliments enrichis et les denrées destinées à une alimentation particulière présente un premier bilan de son activité. Mis en place selon les recommandations de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) de juillet 2009, le dispositif de nutrivigilance de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) voit son activité augmenter progressivement. Si la phase pilote, en 2009, a comptabilisé 54 déclarations de nutrivigilance reçues pour les seuls compléments alimentaires, l’année 2011 a permis de doubler le nombre de signalements. Lesdits signalements sont analysés par un comité technique, discutés avec les industriels concernés et les autorités de tutelles. L’objectif est d’identifier des situations à risque qui peuvent faire l’objet d’une expertise collective et d’un avis.
Les déclarations les plus fréquentes en 2011 ont concerné les compléments alimentaires pour la minceur (19 %), les cheveux (10 %) et les défenses naturelles (9 %) et elles sont issues en majorité (55 %) des centres régionaux de pharmacoviligance (CRPV), mais aussi des hôpitaux (15 %) ou des pharmacies d’officine (12 %). Les effets indésirables constatés sont le plus souvent digestifs (près de 30 %), dermatologiques (20 %), allergiques ou neurologiques (plus de 10 %). « Le dispositif est fonctionnel, les professionnels de santé jouent le jeu, mais c’est encore insuffisant. Nous avons une centaine de cas signalés lorsque la cosmétovigilance en enregistre 200, la pharmacovigilance 50 000 et la toxicovigilance 200 000. L’ancienneté des dispositifs est à prendre en compte, la nutrivigilance est en cours de développement et doit monter en puissance », précise Aymeric Dopter, chef de mission nutrivigilance à l’ANSES.
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