Action coup de poing à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre les hépatites : SOS Hépatites organise le 15 mai une opération de dépistage de l'hépatite C devant le ministère de la Santé et invite la ministre Agnès Buzyn à montrer l'exemple.
La fédération SOS Hépatites interpelle en effet les responsables politiques et sanitaires et les invite à « mettre leurs actes en conformité avec leurs paroles ». Puisque l'heure est à l'intensification du dépistage de l'hépatite C en vue de son éradication d'ici à 2025, la fédération installe un véhicule spécialement équipé devant le ministère de la Santé et propose à la ministre, au directeur général de la Santé, à la sous-direction santé des populations et prévention des maladies chroniques et aux nombreux experts présents pour l'occasion de réaliser un dépistage par test rapide d'orientation diagnostique (TROD). SOS Hépatites estime que le dépistage ciblé auprès des populations à risques ne suffit pas, il faut identifier les porteurs chroniques qui ne font pas partie de cette cible pour les empêcher de contaminer d'autres personnes et leur permettre d'accéder aux soins avant que la maladie ne s'aggrave (lire notre article « abonné »).
SOS Hépatites appelle l'ensemble de la population à se faire dépister, sachant que le test est gratuit et anonyme dans un centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CEGIDD), et remboursé à 100 % par l'assurance-maladie lorsqu'il est réalisé dans un laboratoire d'analyse médicale sur prescription médicale. De plus, la fédération organise de nombreuses actions de dépistage, notamment au mois de mai, partout en France.
De son côté, l'agence Santé publique France consacre son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) paru aujourd'hui aux hépatites virales. Une étude constate que le nombre de dépistages des hépatites B et C en France est en progression par rapport à 2010 et 2013, particulièrement en Ile-de-France et à Paris. En revanche, la vaccination contre l'hépatite B reste insuffisante chez les hommes fréquentant des lieux de rencontre homosexuels même si « la prévalence du VHB apparaît faible », à 0,6 %, alors qu'elle est de 0,8 % pour l'ensemble de la population française. Santé publique France ne rapproche pas ces deux chiffres qui sont issus de deux échantillons constitués de manière différente. Selon les experts, « avec près de 1,4 million de morts par an et 328 millions de personnes infectées, les hépatites B et C dépassent aujourd'hui les trois grandes endémies - VIH, tuberculose et paludisme - tant en nombre de décès que de personnes affectées » dans le monde.
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