Un calculateur couramment utilisé par les médecins américains pour évaluer la probabilité d’un patient à être victime d’un infarctus ou d’un AVC dans les cinq ans, est moins fiable qu’il n’y paraît. Pire, il conduit « à une surestimation du risque d’environ cinq à six fois supérieure à ce qu’elle devrait être », affirme le Dr Alan Go, auteur principal d’une étude parue dans la revue « American college of cardiology ».
Cette étude porte sur 307 591 personnes âgées de 40 à 75 ans suivies entre 2008 et 2013 et auxquelles avait été préalablement appliqué le calculateur fondé sur une équation élaborée dans les années 1990. Les diabétiques, les patients souffrant d’athérosclérose ou encore sous statines, en avaient été exclus.
Dans le cas des personnes pour lesquelles le calculateur laissait présager la survenue d’un accident cardio-vasculaire dans les cinq ans de 2 à 3,74 %, le risque ne s’est effectivement avéré qu’à 0,65 %. Pour les risques prédits entre 3,75 et 4,99 %, le taux réel d’accident cardio-vasculaire a été de 0,99 %. Au-delà d’un risque prévu de 5 %, le taux réel n’a été que de 1, 5 %.
« Notre étude démontre clairement la nécessité de recalibrer l’équation établissant le risque de maladie cardio-vasculaire dans le monde réel, car les implications en matière de santé publique sont importantes », explique le chercheur. En effet, ces résultats erronés entraînent une surprescription de médicaments hypocholestérolémiants.
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