Le Quotidien du Pharmacien.- My Pharma est la première plateforme de crowdfunding dédiée aux sciences de la vie. Pourquoi cette spécialisation ?
Fabrice Beauchêne.- Cette spécialisation dans la santé est liée à l’historique des fondateurs. Je dirige une société de recherches cliniques et j’ai rencontré de nombreux porteurs de projets demandeurs de solutions de partage de risques pour les aider à financer leur développement. C’est pour répondre à ce besoin qu’il nous a semblé essentiel de fonder une plateforme de crowdfunding qui permettrait d’investir dans le domaine de la santé. Et qui propose à la fois un vrai avantage pour les patients et un gain financier pour les investisseurs.
Certains professionnels de santé, médecins et pharmaciens, ont répondu favorablement au financement des projets lancés par votre plateforme. Quels intérêts peuvent-ils en retirer ?
Sur une trentaine de projets que nous avons étudiés, seulement deux ont été retenus à ce jour. Ce mode de sélection très rigoureux, fondé sur des critères médicaux, vise à dégager pour les investisseurs un objectif de taux de rendement de 15 % en moyenne. Les gens, qu’ils soient professionnels de santé ou patients, désirent reprendre en main leur santé. Or la pharmacie est l’industrie la plus rentable et sans doute celle ou le risque est le mieux rémunéré. Le crowdfunding est un moyen de rendre le pouvoir aux gens. Les associations de patients peuvent ainsi influer directement sur des projets de recherche en phase avec leurs besoins réels. Ce modèle, tout en transparence, offre plusieurs catégories d’investissements (molécules, dispositifs médicaux, diagnostics et e-santé/robotique) et cette variété permet aux professionnels de santé de choisir des investissements auxquels ils croient. Il ne s’agit pas d’un placement en capital mais bien d’un système de revenus réguliers sous forme de royalties. Ces investissements ouvrent droit à un abattement fiscal de 34 % sur les revenus en tant que bénéfice non commercial non professionnel. De plus, si le professionnel de santé investit en tant qu’entreprise, il peut amortir chaque année son investissement, et s’il dégage des bénéfices, ceux-ci peuvent être intégrés à l’impôt sur les sociétés.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %